Avec de fausses alertes à la bombe, des plaisantins font annuler les cours. Lors d’une manifestation de soutien aux Palestiniens, place de la République, à Paris, on entend scander « Allahu akbar » – le même cri prononcé par les tueurs de profs, de supporters suédois ou le Hamas ! Enfin, les minutes de silence ne sont pas toujours respectées. Il devient impératif d’agir pour que notre jeunesse se ressaisisse.
Une partie non négligeable de notre jeunesse n’est plus du tout en phase avec notre rapport au monde et notre pays. Au lendemain des hommages rendus en l’honneur des enseignants Samuel Paty et Dominique Bernard, sauvagement assassinés par des terroristes islamistes, nous devons tous nous questionner profondément et sincèrement sur le rôle de l’école.
Comment est-il possible que parmi notre jeunesse tant de haine de la France se dessine, s’exprime à demi-mots voire s’expose fièrement, y compris lors des minutes de silence ?
L’assimilation ne fonctionne plus
Bien sûr, la société entière est travaillée par ces sentiments de rejet d’un côté, de déni de la situation de l’autre, entérinant le refus de s’intégrer à la France et donc l’impossibilité de s’assimiler à notre peuple, d’une partie non négligeable de la population immigrée ou d’origine étrangère. Être Français doit refaire sens et cela dès le plus jeune âge ! Nous ne pouvons pas laisser se développer un ressentiment vis-à-vis de la population historique de la France et poursuivre notre chemin, faisant croire que tout ira pour le mieux, supposant (naïvement ?) que le temps jouera en faveur du pseudo vivre-ensemble. Les vingt dernières années nous montrent l’exact inverse et les récents événements nous prouvent que la tendance s’accélère. L’anti-France a le vent en poupe et nous feignons de l’ignorer !
Alors chantons la Marseillaise, tant citée dans les programmes, tant écoutée dans les stades (quand elle n’est pas sifflée, ayons un peu de mémoire…) et pourtant si peu apprise à l’école ! Notre hymne national doit de nouveau prendre sens dans l’esprit de tous nos élèves.
Nous avons trop longtemps moqué le sentiment patriotique
Ne serait-ce qu’en faisant réellement vivre le début… « Allons enfants de la Patrie » : où est donc cette belle idée de patrie, tant elle a été dévoyée, puis moquée et travestie ? Non, ce n’est pas un mot immonde aux relents sulfureux d’un trop lourd passé. C’est surtout une magnifique pensée envers notre pays et l’union de tout son peuple. Nous, Français, devons retrouver la fierté d’appartenir à notre belle nation.
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Faire vibrer les enfants au son de notre hymne, c’est d’abord leur expliquer notre histoire, notre culture et notre rapport au monde. C’est faire briller leurs yeux au contact de notre géographie, les faire s’émerveiller des richesses et de la diversité de nos paysages, chanter avec Roland notre histoire à Roncevaux, tonner avec la Garde impériale napoléonienne et trembler avec nos poilus ; appréhender la charge de l’histoire et en explorer les fiertés.
Oui, nous devons refaire l’école de la France et mettre des rituels républicains dans nos cours et dans le cœur de nos élèves. Avoir le drapeau Bleu-Blanc-Rouge sous les yeux pour faire fleurir le sentiment essentiel d’être ensemble pour les plus belles raisons. Être et non vivre ensemble car cela ne signifie plus rien et surtout n’implique aucune volonté. Être ensemble exige de chacun l’état d’esprit qui permet la concorde nationale, à la condition qu’elle repose sur l’amour de notre pays. Notre drapeau, sans celui de l’Europe dont les étoiles ne font plus rêver grand-monde, devrait chaque jour être célébré alors qu’il inspire du rejet, voire de la crainte quand on ose l’afficher.
Pour l’instauration d’une nouvelle matière: « connaissance de la France »
La fierté nationale est pourtant louée, le drapeau souvent honoré et les porte-étendards glorifiés un peu partout dans le monde. Sauf ici, en France. Pourquoi ? Cette question doit traverser notre pays, notre société et nous devons aussi y répondre à l’école ! Ajournons toutes les « éducations à bidule » et instaurons une matière « connaissance de la France » dès le début de l’école élémentaire, où nous étudierions spécifiquement chaque jour l’histoire, la géographie, la culture, la littérature et tout ce qui nous distingue des autres peuples, qui bien souvent nous envient pour les mêmes raisons dont nous pouvons être fiers. Stoppons ce dénigrement permanent, acceptons l’histoire tragique et honorons l’histoire glorieuse sans rougir. Apprenons à nos élèves les magnifiques textes et poésies dont notre littérature regorge, qui tombent en désuétude au milieu des oubliettes des programmes scolaires.
Illuminons la pensée de nos élèves par les esprits de nos grands auteurs, éclairons leurs yeux des sentiments de leurs héros, pleurons, chantons, aimons, rions avec eux, et faisons revivre notre langue dans sa richesse et sa variété. Pour combattre de l’intérieur le mal qui ronge notre société, commençons déjà par être fiers de ce que nous sommes et donnons envie aux autres de nous ressembler. Refaisons vibrer les élèves au son de notre hymne, refaisons briller la France dans les yeux de nos enfants pour que, de nouveau, le jour de gloire puisse arriver !