De nos jours, des idéologies mortifères et intolérantes s’affublent du masque de la « justice sociale » ou de l’antiracisme et profitent des hantises occidentales liées à la Seconde Guerre mondiale et à la colonisation pour faire avancer leurs pions...
Qui sont les « fachos» ? Qui a un discours de haine ? Qui veut censurer et empêcher une expression libre ? Qui refuse le débat démocratique ? Quand j’ai voulu réunir à Dresde en Allemagne les partisans et les adversaires de l’immigration, les partisans de PEGIDA (un mouvement qui se proclame ouvertement adversaire de l’islamisation et de l’immigration de masse en provenance des pays musulmans) et les partisans de l’accueil des réfugiés et de l’ouverture des frontières à « la misère du monde », qui a refusé au premier abord une proposition de dialogue sans langue de bois ? Les « fachos » de Pegida ou leurs adversaires autoproclamés antifascistes ? Finalement, ces dialogues ont eu lieu dans toute la ville, malgré les tentatives d’obstruction violente des antifas, malgré leurs lettres de dénonciation aux universités, aux églises, à la mairie, de cette invitation faite aux fachos et à leurs opposants d’une discussion libre et sans tabous. Le résultat fut stupéfiant: une compréhension mutuelle acquise progressivement malgré des débuts houleux et même violents verbalement, débouchant sur une forme d’intelligence collective qui partant d’une appréhension d’une réalité complexe, permettait de chercher des solutions aux problèmes présents et futurs posés par cette arrivée en masse de vrais et de faux réfugiés.
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Un curieux nouveau prolétariat
En fait désormais, tous les repères idéologiques sont bousculés. La gauche ne combat vraiment plus les patrons, les curés et le patriarcat, mais elle s’imagine toujours dans ce combat. Sa vision sociétale reste marquée par les avancées spectaculaires de l’émancipation des prolétaires et, comme il a été remarqué maintes fois, déçue par la recherche d’identité de sa clientèle dans un monde menaçant, elle se tourne vers ce qu’elle voit comme un nouveau prolétariat, plus digne de sa sollicitude.
Mais la question politique risque de rendre invisibles les transformations culturelles et psychologiques des individus et, en particulier, de ceux qui appartiennent à la jeunesse des classes éduquées, vivant dans les métropoles urbaines. Plusieurs générations ont vécu après-coup le traumatisme de l’anéantissement des juifs d’Europe et en même temps la repentance de la colonisation. Les nazis établissaient une hiérarchie entre des races supérieures et des races inférieures. Les colonisateurs croyaient en la supériorité de la civilisation européenne sur les indigènes de l ’Amérique et de l’Afrique.
Les nouvelles générations de l’Occident formatées par un enseignement qui condamne légitimement à la fois le génocide des juifs et les horreurs de la colonisation, ne veulent plus connaître de différences entre les êtres humains. Les Européens modernes, et surtout ceux qui font partie des classes éduquées, poursuivent un rêve d’amour universel, un rêve d’un monde qui ne connaîtrait plus le racisme et la guerre.
L’islamisme s’engouffre dans notre déni des réalités
Ils plaquent sur la réalité d’aujourd’hui cette utopie d’une humanité réconciliée, unie et identique. Ce refus de voir les différences et les hiérarchies entre les êtres humains et leurs cultures est une réaction parfaitement compréhensible à un passé douloureux mais aboutit à un déni de réalité. Cette jeunesse occidentale, américaine ou européenne, fréquentant des universités de sciences humaines et sociale acquises à la cause pacifiste et antiraciste, établit une équivalence entre clandestins et habitants légaux d’un pays, entre les genres, entre les sexualités, entre les générations, entre les cultures et les civilisations. Pour elle, Il ne doit plus exister de hiérarchies et de différences.
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Ceux qui s’opposent à ces indistinctions, qui veulent que les frontières et les nations subsistent, ceux qui ouvertement déclarent que les cultures n’ont pas une valeur égale, que le voile, la polygamie ou les mutilations sexuelles n’ont pas droit de cité, sont des fascistes, des racistes, des héritiers du nazisme ou du pétainisme. On stigmatise des populations entières qui vivent dans la peur d’un lendemain qui serait appauvri et trop différent et on qualifie de populistes ceux qui prennent leur défense.
L’islamisme, nouveau totalitarisme, profite de ce déni de réalité et impose sous prétexte de tolérance et d’acceptation de la diversité ses propres valeurs et ses usages pourtant en contradiction totale avec les valeurs occidentales d’égalité et de droits humains. Aujourd’hui, l’islamisme est une extrême-droite antisémite, héritière du nazisme et des fascismes européens.
Le droit de préserver son identité
Il s’agit donc aujourd’hui de bien identifier ce nouveau totalitarisme et de ne pas se tromper de cible. Les collaborateurs et les « idiots utiles » de l’islamisme font entrer les loups dans la bergerie, en qualifiant tous les conservateurs populistes qui résistent à l’islamisme de politiciens d’extrême-droite. Même si dans les partis de ces conservateurs, il subsiste certainement des éléments anciens proches du fascisme ou en France du pétainisme, ces conservateurs comme ils se qualifient souvent eux-mêmes ont entendu la voix des peuples qui résistent à ces changements de civilisation voulus par l’islam politique, lui-même allié à un antiracisme immigrationniste qui refuse aux Occidentaux le droit de préserver leur identité, différente de celle d’autres identités, et aux juifs d’Israël la possibilité de rester une nation souveraine, de protéger leurs frontières et de résister à la volonté islamiste d’en faire au choix des victimes expiatoires de massacres annoncés ou les dhimmis d’une Oumma sans frontières.
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La véritable lutte antifasciste aujourd’hui doit se mener contre toutes les tentations totalitaires et en priorité contre l’islamisme qui est une extrême-droite, xénophobe, autoritaire, antisémite et anti-occidentale, comme les fascismes qui l’ont précédé au cours du siècle précédent. Les islamistes et leurs compagnons de route gauchistes, indigénistes, se servent des hantises antifascistes et antiracistes d’une partie de l’opinion pour tenter de préparer l’avènement d’idéologies mortifères et intolérantes qui s’affublent du masque de la justice sociale et de l’antiracisme.
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