Jadis libertarien, le fondateur de Facebook réclame désormais un meilleur contrôle d’internet par les Etats. Si le PDG du réseau social aux 2 milliards d’utilisateurs se pose en défenseur de la démocratie contre les « contenus haineux », sa croisade cache l’emprise croissante des GAFAM sur nos vies.
Mark Zuckerberg, jadis chantre du libertarisme d’internet, a surpris tout le monde en réclamant le 30 mars[tooltips content= »Voir sa tribune publiée dans le Journal du Dimanche, le 30 mars 2019« ]1[/tooltips] une intervention plus forte des États dans la régulation du web. Il a récidivé le 10 mai, en allant à l’Élysée baiser la babouche du président Macron qui souhaite que la France invente pour l’Europe un nouveau modèle de régulation d’internet. Sur sa lancée, Zuckerberg approuvait l’« appel de Christchurch » contre les contenus terroristes ou extrémistes, lancé à Paris le 15 mai à l’initiative concertée de plusieurs dirigeants et copiloté par la Première ministre néozélandaise et Emmanuel Macron en personne.
Sus aux contenus haineux!
L’adulescent le plus puissant de la planète en appelle donc désormais aux gouvernements pour mieux protéger les données et la vie privée des milliards d’utilisateurs de la toile. Plus globalement, il se pose en défenseur de la démocratie en invitant les autorités à l’aider à protéger les citoyens des « contenus haineux » et à préserver les élections des manipulations occultes dont les algorithmes de Facebook ont joué dernièrement les idiots utiles. De Trump ou Zuckerberg, l’idiot
