Fabrice Leggeri, ex-patron de Frontex et numéro 3 sur la liste de Jordan Bardella aux élections européennes du 9 juin, est visé par une plainte judiciaire opportuniste pour complicité de crime contre l’humanité et complicité de torture. Pas moins ! Détails.
La Ligue des Droits de l’Homme, avatar dévoyé de ce qu’elle était censée représenter et défendre à l’origine, de concert avec l’association Utopia 56, bien fidèle quant à elle à ses compromissions idéologiques de baptême, ont déposé une plainte avec constitution de partie civile à l’encontre de Fabrice Leggeri, ex-directeur de l’Agence européenne de garde frontières et garde-côtes – Frontex – où il fut en poste de 2015 à 2022. À noter que la constitution de partie civile met les plaignants à l’abri d’un éventuel classement sans suite par le procureur. L’affaire suivra donc son cours. C’est évidemment cette assurance qui a motivé la précaution prise lors du dépôt.
Accusation abracadabrantesque
L’ancien directeur est accusé « d’avoir participé, soit en les facilitant, soit en les couvrant, au refoulement d’embarcations de migrants par les autorités grecques vers la Turquie ainsi qu’à des interceptions par des gardes-côtes libyens d’embarcations tentant, elles, de rejoindre l’Italie. » Selon les accusateurs, cela aurait donc « facilité la commission de crimes contre l’humanité et de crimes de torture par ces mêmes autorités grecques et libyennes. » La Ligue des Droits de l’Homme en la personne de son président Patrick Baudouin, et Utopia 56 par la voix de son avocat Emmanuel Daoud, basent leur réquisitoire sur des rapports émanant, on s’en doute, d’associations militantes et d’organes tout acquis à la cause de l’immigration sans frontières et se réclamant bien haut de la défense des « droits fondamentaux ». Lesquels ? Évidemment, pas ceux des autorités et des populations grecques de demeurer maîtres chez elles, d’avoir la liberté de choisir qui elles doivent accueillir et dans quelles conditions. On aura compris avec la démarche des plaignants qu’entre prétendre défendre ces droits-là et se rendre coupable de complicité de crimes contre l’humanité, il n’y a qu’un pas désormais vite franchi. Ainsi pour Fabrice Leggeri.
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Un esprit malicieux s’aventurerait sans doute à faire valoir la bizarrerie qu’il y a à se voir accusé de tels crimes commis notamment par la Grèce alors que, à ma connaissance et sauf erreur de ma part, celle-ci n’est à ce jour nullement poursuivie sous ce chef d’accusation par les instances internationales compétentes. Comment peut-on être complice d’un coupable non identifié coupable, voilà en quelque sorte la question ? J’avoue que cela dépasse de beaucoup mes faibles capacités de compréhension.
Tout s’explique
Cependant, tout s’éclaire lorsqu’on intègre dans les données du problème le fait que Fabrice Leggeri se trouve placé en troisième position de la liste RN pour les prochaines élections européennes. Ceci explique évidemment cela. La plainte des belles âmes n’est qu’un missile de plus lancé contre la liste Bardella. Le moment le dit assez clairement. M. Leggeri a démissionné de Frontex en 2022. Depuis : rien. Calme plat, du moins sur le plan judiciaire. Et juste au moment où devant la persistance de sondages plus que favorables pour le RN l’inquiétude se meut en panique dans le camp opposé, on lâche les chiens. Au demeurant, le président de la Ligue des Droits de l’Homme, Patrick Baudouin, en livre – naïvement ou cyniquement ? – l’aveu lorsqu’il déclare qu’il y aurait « une concordance de pensée et d’action entre ses fonctions (celles de Fabrice Leggeri) de directeur exécutif à Frontex et son positionnement politique actuel dans le cadre de la liste RN pour les élections européennes. » Propos un tantinet biaisés, voire diffamatoires, d’ailleurs, qui laisseraient entendre qu’être candidat, électeur, soutien ou sympathisant du RN induirait nécessairement, automatiquement, génétiquement allais-je dire, l’adhésion, l’assentiment à des pratiques relevant de crimes contre l’humanité et de torture ! Mine de rien, nous avons là, de la part de ces officines gauchistes et de leurs gourous, une énième expression de la stratégie grossière mais increvable visant à la nazification de l’adversaire. En d’autres termes, il s’agit de faire de la présence de M. Leggeri sur la liste RN un élément à charge, voire le plus grave, en tout cas le plus incriminant, dans le procès intenté. Car, redisons-le, le choix du moment n’est pas neutre. C’est maintenant et non au cours des deux années écoulées depuis le départ de Frontex de l’ex-directeur qu’on met en branle la Grosse Bertha judiciaire. Deux années, soit dit en passant, où , si la Grèce et la Libye sont effectivement coupables de ce que prétendent les accusateurs, leurs crimes contre l’humanité et crimes de torture auront fait des centaines, des milliers d’autres victimes. Aussi, je m’interroge : cette passivité, une telle abstention d’action judiciaire et de vacarme médiatique pendant ces deux années devant de telles atrocités ne pourraient-elles être considérées comme une forme de complicité, elles aussi ?
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