Il manquait une rubrique scientifique à Causeur. Peggy Sastre comble enfin cette lacune. Au menu ce mois-ci: épilation pubienne pour tous, rapprochement des extrêmes et rhume du cerveau.
Ticket de métro universel
Chez les Indiens Kogi de Colombie, le mythe de la création des sexes n’est pas une affaire de côte mal taillée, mais de poil pubien fertile. C’est lorsque la Mère primordiale s’arracha un poil de chatte pour le planter au mitan d’un corps agame que ce dernier se vit pousser un pénis – et que l’humanité fut divisée en hommes et femmes. L’histoire peut être cocasse, mais elle révèle surtout combien l’importance accordée à la toison pubienne est loin de se limiter à l’époque contemporaine. Contestant l’idée que le défrichage des bas morceaux serait une invention aussi occidentale que récente, et uniquement fruit des « injonctions » d’une société hypnotisée par les films de boules et les marchands du temple cosmétique, Lyndsey K. Craig et Peter B. Gray, anthropologues à l’université du Nevada, ont décidé de mener la première analyse « systématique et interculturelle » de l’épilation pubienne.
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Leur étude exploite des « données descriptives » portant sur 72 cultures disséminées de par le monde et les époques – pour des publications courant de 1894 à 2001. Il
