Il avait promis, tout près de là, au Bourget, d’être implacable avec le monde de la Finance. Et bien les oreilles de la famille Peugeot, qui durant des lustres, se gava de dividendes en lieu et place d’investir dans l’appareil productif, ont dû siffler après le discours du président de la République sur le site d’Aulnay, menacé de fermeture malgré les promesses de la direction et les milliards versés par l’Etat à PSA pour protéger l’emploi.
Voilà ce qu’a déclaré François Hollande aux ouvriers, employés, techniciens, cadres et ingénieurs de l’usine :
« L’industrie est aussi un investissement qui permet à des territoires d’être plus attractifs » économiquement, de générer « des emplois » et de « donner une image de compétitivité pour notre pays » a-t-il déclaré, avant d’expliquer sa démarche : « Un travail de concertation va être engagé dans les semaines qui viennent pour, le moment venu, faire une loi sur le développement de l’industrie », a-t-il promis, évoquant à plusieurs reprises « l’ambition industrielle » du gouvernement. Après quoi le chef de l’Etat a conclu, sous les applaudissements des salariés enthousiastes: « Il y a un moment où un président doit porter un grand projet ».
Nan, je blague. En vrai, il n’y a pas eu de grand discours à Aulnay-sous-Bois: j’ai juste copié-collé les discours fait par le président devant le monde du théâtre ce dimanche au Festival d’Avignon. J’ai juste remplacé le mot « culture » par le mot « industrie ».
Je sais, c’est une mauvaise blague. Mais pas pire que de choyer les abonnés de Télérama plutôt que les métallos…
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