Accueil Édition Abonné Euthanasie: esprit des Lumières, es-tu là?

Euthanasie: esprit des Lumières, es-tu là?

L’«aide active à mourir» est débattue à partir de ce lundi à l’Assemblée nationale


Euthanasie: esprit des Lumières, es-tu là?
La députée et ancienne ministre Agnes Firmin-Le Bodo, présidente de la commission spéciale "fin de vie" à l'Assemblée nationale, Paris, 22 mai 2024 © CHANG MARTIN/SIPA

Les députés entendent bien enfin trouver une « solution » à la mort ! Le projet de loi euthanasie est sous la coupe d’experts qui se targuent de mobiliser toutes sortes de compétences techniques. Et ainsi, il échappe au commun des mortels… C’est le cas de le dire !


Quand on se réclame aujourd’hui de l’esprit des Lumières, c’est pour vanter la tolérance et le progrès. Rarement pour revendiquer l’esprit d’examen, contester l’argument d’autorité, interroger le dogme, débusquer les présupposés arbitraires des pouvoirs en place. Cette salubre méthode critique serait très utile, sous le règne des « sachants », des experts spécialisés et autres idéologues. Leur domination est par excellence celle de l’argument d’autorité : ici la raison éclairée, ailleurs l’obscurantisme rétrograde. Ce partage sans question, cette assurance sans partage sont particulièrement à l’œuvre dans le projet de loi sur l’euthanasie.

Vocabulaire choisi

Ce projet d’experts mobilise toutes sortes de compétences techniques, et comme tel échappe au commun des mortels, c’est le cas de le dire. Et c’est un projet « sociétal » porté par des groupes de pression, eux-mêmes portés par des courants et des tendances actuelles. Cela donne un objet à la fois hermétique et populaire. La vie, la mort tiennent dans quelques articles de loi enrubannés de faveurs, car on a pris soin de toiletter le vocabulaire pour qu’il soit doux, attrayant, et surtout inoffensif. Tout semble droit


Article réservé aux abonnés
Pour lire la suite de cet article et accéder à l'intégralité de nos contenus
Formule numérique dès 3,80€
Déjà abonné(e)  ? Identifiez-vous




Article précédent La palme du grotesque
Article suivant Avec Macron, un chat ne s’appelle plus un chat

RÉAGISSEZ À CET ARTICLE

Pour laisser un commentaire sur un article, nous vous invitons à créer un compte Disqus ci-dessous (bouton S'identifier) ou à vous connecter avec votre compte existant.
Une tenue correcte est exigée. Soyez courtois et évitez le hors sujet.
Notre charte de modération