Après l’élection d’Emmanuel Macron, nombre de médias français espéraient que le miracle se reproduirait et qu’un big bang adviendrait à l’échelle européenne. Las, de Berlin à Rome en passant par Varsovie et Budapest, l’offensive du président français pour la relance de l’intégration fait un flop magistral.
Dans l’euphorie de l’élection d’Emmanuel Macron, les partisans d’une Europe postnationale substituant toujours plus la souveraineté d’une Union enfin sortie de son marasme à celle des États membres avaient sabré le champagne. Enfin un président français qui ne mettait pas le drapeau bleu étoilé dans sa poche et qui arrêtait, au son de L’Hymne à la joie, une longue séquence déprimante pour les euro-enthousiastes, allant de l’échec du référendum de 2005 sur la Constitution européenne jusqu’au vote pour le Brexit en juin 2016.
Sur France Inter, Bernard Guetta commentait cet événement avec l’enthousiasme d’un Thierry Roland célébrant la victoire des Bleus en 1998.
Face à Vladimir Poutine, Donald Trump et Xi Jinping, ces géants planétaires et malveillants, surgissait enfin un homme capable de redonner au Vieux Continent l’élan vital pour sortir de ses querelles internes et jouer dans la cour des grands.
L’enlèvement de l’Europe
D’éminents augures annonçaient un alignement des planètes favorable à l’UE : l’influence néfaste de Londres sur la marche de l’Europe vers son intégration étant éliminée, place nette était faite pour une harmonie franco-allemande restaurée, guidant les peuples du continent vers un avenir glorieux, dans la paix et la prospérité. À la solidité d’une Angela Merkel en passe d’obtenir un quatrième mandat, venaient
