En Hollande, un homme a demandé à changer d’âge et en France, une femme en bonne santé à programmer sa mort. Bienvenue dans une société où plus personne n’assume rien, et où tout le monde s’en remet à l’État.
J’ai lu une brève qui n’a l’air de rien mais pourtant résume tout.
En Hollande, un homme de 69 ans a décidé d’aller en justice pour obtenir le changement de sa date d’anniversaire du 11 mars 1949 en 11 mars 1969. « Je me sens abusé, lésé et discriminé par mon âge, aussi bien sur le marché de l’emploi qu’en amour », a-t-il plaidé. Hélas pour lui, début décembre, le tribunal d’Arnhem ne lui a pas accordé cette faveur.
Extraordinaire ce besoin de se sentir jeune officiellement !
Date de naissance: au choix
Jusqu’ici, les messieurs aux tempes argentées en mal de vigueur faisaient vrombir leur décapotable en agitant leur Rolex. Ils n’avaient besoin que du bénéfice du doute, pas de la mention « Jeune et approuvé ». C’était l’initiative personnelle qui comptait. Les heures passées à se sculpter un corps trompeur. Les mois à souffrir d’un régime protéiné sans le moindre verre de bordeaux. C’était la course à la teinture qui ne virait pas au roux. À la greffe de cheveux qui passerait pour une crinière originelle.
C’était l’apprentissage méthodique d’un vocabulaire peu naturel, car pratiqué par une génération aussi inconnue d’eux qu’une tribu amazonienne. L’expression exagérément enthousiaste d’un emballement
