La peine de mort a beau être abolie, l’idéologie diversitaire ne se prive pas pour autant de prononcer des arrêts de mort sociale à tout bout de champ. Analyse.
La peine de mort étant abolie, on ne se prive pas de prononcer des arrêts de mort sociale, et les mêmes qui s’indignent de la violence institutionnelle pratiquent sans états d’âme le matraquage verbal.
Appauvrie par l’inculture, aseptisée par le vocabulaire technique qui l’envahit chaque jour davantage, la langue française devient la complice d’un lavage de cerveau qu’on administre même aux jeunes enfants, contraints par l’école à se préoccuper de questions qu’ils ne se seraient pas posées si on les avait laissés se livrer à des occupations de leur âge, au lieu d’avoir à se faire une opinion – et la bonne ! – sur la « transphobie » par exemple. L’heure est en effet aux « phobies » en tous genres, et la multiplication de ces folies supposées furieuses va probablement contraindre les procureurs des nouveaux tribunaux révolutionnaires à inventer des sous-catégories verbales tant on aura bientôt besoin de cellules plus individualisées où enfermer les ennemis de la bienséance sociétale. La « phobie » n’est-elle pas une forme d’insanité appelant un traitement radical à la mesure de sa dangerosité ?
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