Notre chroniqueur ouvre ses boîtes à souvenirs durant tout l’été. Livre, film, pièce de théâtre, disque ou objet, il nous fait partager ses coups de cœur « dissidents ». Ce dimanche, il a ressorti quelques trésors de la période 1981/1982 au moment de l’alternance politique, une sélection iconoclaste à base d’Aldo Maccione, de Marcel Achard, de Philippe Timsit et de René Bellotto
La comédie et la nostalgie guident les peuples opprimés. Les gouvernements passent, les chambres se défont, les gloires d’hier à l’hémicycle se recyclent sur les chaînes d’info, l’arrière-cuisine électorale soulève des haut-le-cœur, le citoyen est souvent trahi mais le public ne change pas.
Dominique Lavanant amoureuse d’Aldo Maccione
Il veut rire et se souvenir. Il n’a que faire des démonstrations artistiques à vocation égotique et des roulements de tambour. Il trouve son bonheur dans des films sans prétention, sans message, sans intimidation, idiots parfois, ineptes pour certains, mais empreints d’une tendresse qui semble aujourd’hui être la marque d’une faiblesse de caractère. On a peur d’être tendre dans ce pays saisi de tremblements. Et pourtant, on ne se déshonorera jamais à être tendre, c’est même la seule attitude qui peut nous racheter. Vous enlevez la tendresse, il reste l’amertume et la colère, la violence
