« Pour Jumbo, avec Christian Estrosi, nous ne lâcherons rien » annonce le premier adjoint au maire de Nice. Les habitants susceptibles de se rendre à une représentation du cirque Zavatta sont passibles de poursuites, prévient-il. Les professionnels du cirque, quant à eux, dénoncent un « génocirque », et menacent à présent de bloquer la Promenade des Anglais le 7 mars.
« Dans un bief, il ne peut exister qu’un hippopotame mâle » écrivit Ahmadou Kourouma dans son roman En attendant le vote des bêtes sauvages. Christian Estrosi, l’édile de Nice, confronté cette semaine au cirque animalier Zavatta bien déterminé à planter son chapiteau pourtant jugé indésirable en terre niçoise, vient d’expérimenter cette vérité.
Face aux frères Zavatta, accompagnés de leur ménagerie (dont l’emblématique Jumbo, hippopotame mâle âgé de 38 ans), le maire de la cité azuréenne nous a gratifié, pour notre plus grand plaisir, d’un savoureux numéro de clown blanc. Si notre apprenti circassien, n’écoutant que son courage, n’a pas hésité à grimper sur des tabourets et à sauter dans tous les cerceaux en feu que lui présentaient les deux frères Zavatta, il s’est quand même, force est de le reconnaître, un peu cramé les moustaches. On vous raconte la… corrida.
Christian Estrosi, Hugo Clément: même combat
Lundi matin, à Nice, le cirque Zavatta (environ 20 camions et caravanes, 50 animaux sauvages) a investi, sans autorisation, un terrain communal boueux sis près de la zone commerciale Lingostière. Cette invasion visait, comme l’a expliqué John Zavatta, le directeur dudit cirque, à sensibiliser l’opinion quant à la mort annoncée d’une profession qui propose encore des spectacles avec des animaux sauvages, exhibitions activement combattues par les défenseurs de la condition animale. Aussi, John Zavatta, solide gaillard, auprès duquel Christian Estrosi fait figure d’ablette, ne redoutant rien, pas même des mots, n’a pas hésité, au cours de l’altercation, à évoquer
