Dans un essai érudit, notre chroniqueur Frédéric Ferney et Jean-Jacques Vincensini racontent les noces de l’amour et de la littérature, leurs métamorphoses au cours de l’histoire et des civilisations. une lecture salvatrice à une époque où ce sentiment est, lui aussi, arraisonné par le politiquement correct.
Le hasard a voulu qu’au moment où j’attaquais la lecture d’Éros, l’encre du désir, de notre ami Frédéric Ferney écrit avec son compère Jean-Jacques Vincensini, je termine la lecture du Lys dans la vallée, de Balzac. J’ai décidé, depuis quelque temps, de relire Balzac dans les vieilles Pléiade de l’édition Bouteron qui ont un avantage miraculeux : elles sont dépourvues de notes, d’appendices, de variantes, de préfaces. Il ne fait pas bon être trop éclairé dans la lecture d’un classique, surtout s’il s’agit d’un roman d’amour. L’amour, Ferney et Vincensini le montrent assez dans cet essai à l’érudition fluide et joyeuse, nous concerne tous depuis toujours et pour toujours : rien ne doit parasiter la rencontre, celle des amoureux comme celle du lecteur avec cette encre du désir, qui est aussi un désir d’encre.
Offrir à quelqu’un qui n’en veut pas quelque chose que l’on n’a pas
Ferney et Vincensini se livrent à un bel exercice d’élucidation sur les manières dont l’amour et la littérature ont célébré leurs noces, tantôt sauvagement convulsives, tantôt miraculeusement harmonieuses, tantôt interdites…Et soulignent le clair-obscur qui préside

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