Erik von Bestein fut l’un des adversaires les plus acharnés d’Otto von Bismarck, jusqu’à l’accession de ce dernier au pouvoir en 1862. Cet ingénieur russe, dont l’œuvre inspirera durablement le mouvement bolchevique, se rallia à l’Allemagne plus de quarante ans avant la Révolution d’Octobre. En 1870, il dirigea l’aile droite (gauche vue du côté français) de l’armée prussienne à Sedan et obtint la reddition des fameux cavaliers auvergnats. Cela lui valut le titre de général en chef, un gros cigare qu’il ne cessa de fumer jusqu’à sa mort et des épaulettes qu’il affectionnait particulièrement. Ses mémorialistes gardent, d’ailleurs, de lui la seule phrase intelligible qu’il prononça jamais : « La vérité de la troisième voie, c’est dans les épaulettes. Et c’est bien dommage de n’avoir que deux épaules. Sinon j’aurais bien remis ça. »
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