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Éric Zemmour dans Causeur: «La politique est l’ennemie du peuple»

Notre numéro de septembre est en vente


Éric Zemmour dans Causeur: «La politique est l’ennemie du peuple»
© Causeur

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Dans notre grand entretien, le président de Reconquête, se confiant à Elisabeth Lévy, explique que la stratégie de dédiabolisation poursuivie par le RN revient à se soumettre à la gauche. L’urgence, c’est de mener le combat identitaire car « la France est assiégée par une civilisation étrangère » qui a notamment ravivé l’antisémitisme. Pour lui, la politique est une affaire trop belle et trop grande pour être confiée à des politiciens obsédés par les sondages. Il appelle à ce qu’il nomme « une révolution antipolitique ».

Notre dossier du mois, « Flemme olympique », dissèque cette France qui ne cesse de se montrer allergique au travail. Le présentant, Élisabeth Lévy affirme que, pour beaucoup de Français, le travail est un mal qui n’est plus nécessaire. Le culte de l’effort a laissé place à celui de la consommation, et l’État veille – à crédit – au « pouvoir d’achat » d’une nation qui produit de moins en moins. Ce modèle magique est au cœur de la crise française. Se livrant à Jean-Baptiste Roques, l’essayiste Nicolas Baverez fait un diagnostic accablant : la France a raté le train de la mondialisation économique, la croissance est à plat, les faillites explosent, et l’État est incapable d’assurer aux Français les services de base de leur vie quotidienne. Pour autant, le pays ne manque pas d’atouts pour sortir de la spirale du déclin. Nos politiques parlent incessamment du « pouvoir d’achat », ce paresseux mantra, selon Stéphane Germain. On nous répète qu’il est en berne alors qu’il ne cesse d’augmenter, au prix d’un endettement irresponsable. Ce système redistributif dessert l’intérêt général, sans parler des générations futures. Le fond du problème, nous explique Philippe d’Iribarne, c’est que nos concitoyens sont de plus en plus fâchés avec le travail car, dans un pays où l’égalitarisme a pris le pouvoir, l’effort leur inspire davantage de ressentiment que de fierté. Vouloir en finir avec cette ultime distinction qu’est la réussite par le talent et l’exigence, c’est promettre la société à la médiocrité et à l’assistanat.

Le numéro 126 de « Causeur » est disponible à la vente aujourd’hui sur le site, et jeudi chez votre marchand de journaux !

Rien de tout à fait nouveau sous le soleil : d’Épicure à Céline en passant par Montaigne et Lafargue, une longue tradition philosophique et littéraire invite l’honnête homme français au farniente. Comme le dit Frédéric Magellan au terme de son analyse, il est difficile de lutter contre tant de beaux esprits…

Dans son éditorial, Elisabeth Lévy commence par un mea culpa : « Je me suis trompée et j’en suis ravie. Les JO n’ont pas été la catastrophe que je craignais ». Ce n’est pas pour autant qu’elle supporte avec équanimité la propagande olympique qui ne désarme pas. Car à en croire Le Monde, « l’héritage » des Jeux « devrait être d’affaiblir les discours exploitant les colères et les peurs, les stratégies misant sur la haine des autres ». Commentaire de notre directrice de la rédaction : « Dommage que la niaiserie médiatique ne soit pas une discipline olympique, on aurait raflé toutes les médailles ». Sur un autre ton, Elisabeth Lévy commente aussi l’attentat contre la synagogue de la Grande-Motte qui a suscité dans la classe politique les habituelles rodomontades, généralement annonciatrices de renoncements. Certes, la gauche et les macronistes, qui ont pactisé avec LFI et pactiseront encore demain si cela sert leurs intérêts, dénoncent sa responsabilité dans la recrudescence des actes anti-juifs. Mais tous refusent avec constance de voir que dans une grande partie de la jeunesse musulmane, l’antisémitisme est devenu tendance.

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Emmanuelle Ménard, qui transforme sa chronique « Ma vie à l’Assemblée » en « Ma vie après l’Assemblée », ne craint pas de tirer les enseignements d’une défaite en politique. L’été qu’elle a passé à Béziers n’a cessé de la confronter à des êtres incarnant pleinement et merveilleusement les qualités de résistance, volonté, travail et courage. Comme pour mieux lui rappeler leur pendant : humilité et force morale. Jean-François Achilli analyse l’état actuel de la gauche. Le PS, tiraillé entre la social-démocratie et les sirènes révolutionnaires, cultive un complexe moral et intellectuel vis-à-vis de LFI. Le parti de Jean-Luc Mélenchon est devenu le moteur d’une famille politique déchirée, tout juste capable de s’entendre quand ses intérêts électoraux convergent. Harold Hyman nous invite à traverser l’Atlantique où, à en croire médias et réseaux sociaux, les Américains sont au bord de la guerre civile. Certes, des sujets de société tels que l’avortement et le port d’armes séparent les Démocrates des Républicains. Cependant, derrière les effets de manche et les concours d’invectives, leurs états-majors ont compris que les électeurs aspirent à un certain centrisme.

Le 7 octobre, le Hamas a capturé 251 personnes. Près d’un an plus tard, 107 otages, dont deux franco-israéliens, sont toujours retenus à Gaza – morts ou vivants. Pour Gil Mihaely, cette tragédie remet en question le contrat moral qui unit l’État à ses citoyens, et divise une société israélienne déjà profondément fracturée. Enfin, je reviens sur les émeutes anti-immigration qui ont éclaté en Angleterre cet été. Instrumentalisées ou non, elles ont révélé la détresse économique et sociale d’une classe populaire blanche « invisibilisée » par les élus et les médias. Dans cette société ethniquement cloisonnée, seules les minorités ont le droit de revendiquer leur identité.

Nos pages culture s’ouvrent sur l’hommage rendu par Marin de Viry à notre ami Benoît Duteurtre qui est mort le 16 juillet, à 64 ans. Il n’était pas seulement ce musicologue amoureux de l’opérette et de la chanson française que beaucoup connaissent. C’était aussi un romancier qui a su croquer la bêtise, les laideurs et les petitesses du quotidien avec un regard critique et désabusé. La mort d’Alain Delon tourne l’ultime page du cinéma français. Pour Yannis Ezziadi sa disparition emporte le mystère et les secrets des grands maîtres qu’il admirait tant, et révèle combien notre nouveau monde de la culture a répudié l’art. Georgia Ray nous révèle un contraste qui en dit long sur l’esthétique contemporaine. Si les JO nous ont offert la beauté des corps en mouvement, ils nous ont imposé aussi les statues pathétiques de dix « femmes en or » et des Vénus flashy au palais Bourbon. En revanche, le Louvre présente la beauté éternelle : les marbres antiques de la collection Torlonia. Un rêve de pierre dans lequel les corps ont leur langage. La mort d’Alain Delon a clôturé un été cinématographique plutôt morose, selon Jean Chauvet, bien que l’on puisse se réjouir du succès de Monte-Cristo. Heureusement que la rentrée se place sous les bons auspices d’un film iranien décapant.

Septembre, c’est la rentrée littéraire : Jonathan Siksou a trouvé que, effet de mode ou signe du temps, nombre de romanciers ont plongé leur plume dans l’histoire, la grande comme la petite, et choisi comme héros des personnages célèbres ou méconnus. Autant d’ouvrages qui redonnent vie au passé. Patrick Mandon salue l’ouvrage de deux jeunes gens, Ludovic Marino et Louis Michaud, Jean Cau, l’indocile, préfacé par Franz-Olivier Giesbert, qui lève enfin la sentence d’oubli qui frappait Jean Cau (1925-1993), cette figure majeure de résistance au conformisme. Comme le rappelle Julien San Frax, Bruno Patino, jeune journalise, a interviewé Pinochet à Santiago. Le dictateur a habilement retourné l’entretien et les deux hommes ont fini par rire ensemble. C’était il y a 30 ans et ce moment l’obsède encore. Rire avec le diable est sa « confession ».

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Philippe Faure-Brac est un sommelier de génie et son Bistrot du Sommelier est une institution parisienne depuis 40 ans. Emmanuel Tresmontant nous présente cet homme qui est aussi un pionnier : il a été le premier à proposer des menus-dégustation « autour du vin » pour promouvoir les grands crus, et à sillonner les vignobles pour y dénicher des pépites inconnues.

Dans ses carnets, Ivan Rioufol raconte comment macronie et gauches réunies ont effacé l’expression de l’exaspération française. Le RN s’est vu privé des postes qui lui revenaient à l’Assemblée et l’indésirable droite a assisté au tour de passe-passe qui a permis la réélection de Yaël Braun-Pivet au perchoir. Si l’on veut nommer la chose, c’est un déni de la démocratie. Enfin, Gilles-William Goldnadel, président d’Avocats sans frontières, demande l’interdiction de LFI. Car selon lui, « La France insoumise n’est pas un parti démocratique. Il est temps d’en tirer les conséquences ».

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est directeur adjoint de la rédaction de Causeur.

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