En juin, l’œuvre de Frédéric Dard sera célébrée en librairie comme le saucisson brioché en cuisine
On revient toujours au commissaire San-Antonio ! Par curiosité et par quête de(s) sens. Aussi, par amertume. Son œuvre-boussole indique toujours le Nord. Le goût du sang mêlé à la fesse et à la farce, voilà la véritable recette lyonnaise à l’usage des rieurs. Chez Frédéric Dard (1921-2000), la noirceur était plus éclatante qu’ailleurs, le désenchantement persifleur, rigolard, salace et putride, sa façon de dauber la vie, sa manière de repousser la fatalité. Car, le malheur rôde. Il a toujours été là. L’auteur le savait.
L’histoire l’a prouvé. Alors, soit on s’accommode du fracas, soit on décide d’écrire, par superstition et désœuvrement. Le courage et l’inconscience, la prétention et l’abandon, la folie et la rigueur sont autant de qualités nécessaires pour entamer une carrière dans les belles lettres. Dans chaque écrivain sommeille un fanatique ; un croyant ayant perdu la foi, un dictateur préférant l’encre
