Les éditions Séguier font reparaître les Mémoires d’Enzo Ferrari (1898-1988) sous le titre Le vertige de la vitesse, parues une première fois en France en 1964. « Il Commendatore » y explique sa vision de la course, des moteurs, des pilotes, des clients et les raisons de la persistance du mythe.
Ces mémoires sont celles d’un homme, pilote de course, directeur d’écurie et constructeur d’automobiles de sport, qui vient de connaître le plus grand drame de sa vie. Après la mort de son fils Dino en 1956, plus rien ne fut pareil. Même le goût de la victoire, cette quête permanente qui le possédait, n’avait plus la saveur originelle. Cette tragédie faillit même mettre un terme à l’aventure du cheval rampant qui, dans ce milieu des années 1960, connaissait de sérieux soucis financiers, avant l’entrée au capital de la FIAT.
Un défi à la vitesse et au temps
Ces mémoires sont celle d’un commandeur taiseux, rude, âpre, secret, pouvant se révéler un despotique meneur d’hommes aussi cassant que paternel avec ses pilotes. Un homme de caractère né à Modène, dans cette province d’Émilie-Romagne,
