En cessant d’être le lieu de la transmission des savoirs, l’école a ouvert la porte à toutes les propagandes. Privés de construction culturelle et intellectuelle, les élèves y sont plus que jamais « déconstruits ».
Il en est de la décomposition de l’école comme de certains faits divers, sitôt oubliés que rendus publics : baisse du niveau scolaire, appauvrissement de la langue française, faillite de l’autorité, violence et anarchie… Tout a déjà été dit et redit sans qu’aucune reprise en main sérieuse s’en soit suivie. Après avoir été le fleuron de la République, fière d’elle-même et de ses acquis, l’école est devenue le témoin de ses fractures et le laboratoire de son effondrement futur. On annonce certes périodiquement vouloir en revenir aux « fondamentaux » – parler correctement sa langue, savoir lire, compter –, mais comment revenir aux sources de tous les savoirs quand ce sont les conditions mêmes de la vie en commun qui sont aujourd’hui mises à mal, sur le lieu même où les enfants sont censés en faire l’apprentissage ? Et ce n’est pas parce que certaines écoles semblent pour l’heure à l’abri de ce désastre qu’il faut détourner les yeux de toutes les autres où, sur fond d’inculture et d’insécurité grandissantes, la propagande prospère dans un climat délétère ; islamisme radical et wokisme se partageant d’ores et déjà la meilleure
