Après Sciences-Po et Harvard, c’est l’Ecole Normale Supérieure qui se mêle de défendre les terroristes du Hamas — sous couvert de défendre la Palestine et son droit à un État sans voisins juifs. Notre chroniqueur, ancien élève de cette vénérable institution, n’en est pas revenu.
Dans une interview réalisée en janvier par le podcaster koweitien Amar Taki, le chef du Hamas « extérieur », Khaled Mashaal, s’est exprimé clairement sur ce que voulaient les Palestiniens : un seul État, et l’annihilation de « l’entité sioniste ». Il a noté que l’attaque dévastatrice de son groupe terroriste contre Israël le 7 octobre a prouvé que la libération de la Palestine « du fleuve à la mer » est une idée réaliste.
Le slogan est régulièrement scandé lors des rassemblements d’étudiants américains et dans les capitales européennes, un soutien dont ce chef terroriste se félicite. Avant-hier, c’était Sciences-Po, puis ce fut Harvard et les universités américaines, et hier c’était l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm, dont sont sortis nombre de bons et de grands esprits, et qui est aujourd’hui un repaire de vipères antisémites.
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Yana Grinshpun, maître de conférences en sciences du langage à l’Université Paris III-Sorbonne Nouvelle, et Georges-Elia Sarfati professeur des universités, linguiste, psychanalyste et fondateur de l’École Française d’analyse et de thérapies existentielles, se sont exprimés avec éloquence sur le sujet dans un podcast du Figaro il y a trois jours. La cérémonie de remise des diplômes a été sérieusement perturbée par des étudiants pro-palestiniens, devant les yeux éberlués des enseignants et des administratifs :
« Certes, à l’ENS on nous a épargné le spectacle de conversion massive à l’islam, comme cela a été le cas à l’université de Columbia au cours des mois de mars et d’avril 2024. Le fait est qu’en France, nous sommes toujours un peu en retard. Il n’y a rien à reprocher à la direction de l’ENS, sa lâcheté est sans lacune et sa complicité sans faille avec ce spectacle de décadence. »
Etienne Delarcher révèle ce qui se dit dans les mosquées françaises
« Spectacle de décadence » ? Je n’en suis pas sûr. Il s’agit de manifestations orchestrées en sous-main par des groupes qui se fichent certainement des Palestiniens (qui sont méprisés par l’ensemble des pays arabes, qui les ont régulièrement rejetés, voire massacrés, au fil des décennies) mais veulent enfoncer, un coin toujours plus profond, dans le cœur même de la France.
Hier le voile islamique, aujourd’hui la Palestine, demain la charia. Le dernier numéro de Marianne, qui cite abondamment le témoignage d’Etienne Delarcher (un prudent pseudonyme), journaliste infiltré depuis trois ans dans les mosquées françaises (financées en partie avec l’argent de l’Etat, en Alsace) pour y entendre les prêches et dialoguer avec les imams, est éloquent sur ce point : amputation des voleurs et obéissance absolue des femmes aux quatre volontés de leur mari (« Aujourd’hui, ton mari a besoin de toi au lit, tu ne vas pas dire non, c’est une obéissance obligatoire », dit un religieux de Villeurbanne), le Coran est valide « des débuts de l’islam jusqu’à la fin des temps ».
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Mais le plus édifiant, c’est l’enquête de Jeremy Stubbs dans Causeur, en janvier dernier. Sous le titre « Le grand capital contre les Juifs », Stubbs explorait les filières financières, prenant leur source aussi bien au Qatar que chez certains capitalistes (George Soros par exemple), opportunément antisémites. Reprenant l’enquête de Bari Weiss dans The Free Press, il souligne que les fonds (13 milliards de dollars) transitent par un réseau opaque d’organismes « humanitaires » — étant entendu que l’humanitaire consiste aujourd’hui à trucider des Juifs pour le plus grand bien des Palestiniens. Quand vous voyez une manif pro-Hamas, demandez-vous d’où viennent les fonds qui en ont permis l’organisation, quels avocats défendent les manifestants interpelés, etc. Et lorsque vous entendez « Palestine vaincra », calculez la puissance du slogan en poids d’Israéliens assassinés.
Bêtise généralisée
Le parallèle qu’établissent les imbéciles avec les slogans de 68 sur le Vietnam sont sidérants de crétinerie. Aucun organisme ne finançait les partis d’extrême-gauche (et surtout pas les Soviétiques, ni les Chinois qui à cette époque tentaient de sortir de la Révolution culturelle).
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Aujourd’hui, les pétrodollars coulent à flot, et les achats visibles des Qataris (le PSG, les hôtels Royal Monceau, Concorde Lafayette, Carlton ou Martinez — ou le Printemps) sont les leurres des opérations souterraines.
Tous ceux qui dimanche prochain voteront Mélenchon doivent savoir qu’ils donneront leur bulletin aux monarchies du Golfe et aux Frères musulmans. Et je trouve Darmanin un peu lent à la manœuvre pour débusquer les grands argentiers du racisme ambiant, dans la rue comme à l’ENS. Comme l’écrivent Yana Grinshpun et Georges-Elias Sarfati à la fin de leur article : « Personne ne semble comprendre que seules les mesures strictes (privation de diplôme ou exclusion de l’école) peuvent incarner la loi. » Je ne saurais mieux dire.
Etienne Delarcher, Au cœur de l’islam de France, trois ans d’infiltration dans 70 mosquées, Editions du Rocher, mai 2024, 224 p.
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