Aux quatre coins de l’Hexagone, des islamistes militants propagent leur idéologie dans des associations aux missions a priori louables (sport, culture, soutien scolaire) avec la fréquente complicité des collectivités locales. Enquête.
« Comme la fonction d’adjoint au maire en charge du logement, celle de délégué à la vie associative est un poste déterminant dans les villes. Les risques de clientélisme se révèlent particulièrement élevés. » Marie-Laure Brossier en sait quelque chose. Cette élue (LREM) de l’opposition à Bagnolet observe depuis plusieurs années les dérives sur le terrain. Et en banlieue parisienne, elles ne manquent pas. « Ces mouvements viennent s’installer où les territoires sont accueillants car ils ne s’y heurtent à aucune résistance, au contraire, ils sont souvent accueillis officiellement par les élus », ajoute-t-elle. Elle vise en l’occurrence deux collectifs tous deux dirigés par Fatima Ouassak. Cette plume des Indigènes de la République, « politologue », a fondé Ensemble pour les enfants de Bagnolet (EEB) puis le Front de mères, association bien plus politisée que sa cadette. Les combats d’EEB tournent autour des dangers des écrans pour les plus jeunes ainsi que de la mise en place de menus « sans viande » dans les cantines scolaires. À ceux qui seraient tentés de voir l’enjeu du hallal dans cette bataille pour des menus végétariens, l’association oppose un discours bien plus universaliste centré sur la santé publique.
Contre la France « raciste »
Il faut cependant préciser que l’école inquiète beaucoup Fatima Ouassak et les membres de Front de mères qui pensent que le système scolaire français est par nature raciste. Dans une tribune publiée il y a un an pour le lancement de l’organisation, la militante apostrophait les « parents noirs, arabes et musulmans, habitant les quartiers populaires » : « Êtes-vous sereins quand vous confiez vos enfants à l’école le matin ? » On pouvait lire que l’école apprend aux enfants « à avoir honte de ce qu’ils sont », « à ne pas respecter les valeurs que nous essayons de leur transmettre » sans oublier de leur inculquer « la hiérarchisation raciale ». La chanson bien connue des Indigènes de la République…
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« Une association anodine consacrée aux écrans et à la malbouffe comme EEB a en réalité pour objectif de recruter des militants que l’on pourra diriger vers le collectif politique, Front de mères, afin de pouvoir ensuite peser aux prochaines élections municipales », explique Marie-Laure Brossier. Celle-ci a signalé aux élus de Bagnolet les prises de position de Fatima Ouassak et celles de Youcef Brakni, militant indigéniste, porte-parole de la famille Traoré, qui affirme tranquillement que la police, en France, « tue des Noirs et des Arabes dans les quartiers populaires ». Pas de quoi émouvoir la majorité à Bagnolet.
Associations de déscolarisation
Véritables paravents, certaines associations peuvent même abriter en leur sein des écoles coraniques clandestines. En 2016, l’association Tous ensemble, à Évry (Essonne), qui prétendait proposer du « soutien scolaire, l’apprentissage des langues, l’alphabétisation pour étrangers » a été fermée sur ordre de la mairie et de la préfecture. L’association était en réalité une école coranique clandestine et prodiguait des cours de Coran et de sciences religieuses à des enfants âgés de trois à six ans. À en croire certains élus locaux, ce type d’enseignement est en forte recrudescence. « Pour éviter tout problème avec les autorités, des parents scolarisent leurs enfants à domicile via le CNED, observe un maire sous couvert d’anonymat. Mais les enfants ne suivent pas les cours par correspondance. Les parents les emmènent dans des centres communautaires, voire des écoles coraniques clandestines. » Alors que le pays compte plus d’un million d’associations, le nombre d’enfants instruits à domicile a doublé entre 2008 et 2015, passant de 13 500 à près de 25 000. Difficile dans ces conditions d’assurer un contrôle rigoureux… Pour le centenaire de la loi de 1901, un rapport du Conseil d’État publié en 1999 pointait du doigt « les dérives ou abus de certaines associations », tout en souhaitant éviter de modifier la loi. Près de 20 ans plus tard, des associations fabriquent sur notre sol des petits musulmans plus à l’aise à la Mecque qu’en France.
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Certains maires, soucieux de limiter les esclandres, préfèrent jouer la discrétion et évitent d’accorder des subventions aux organisations sulfureuses. L’aide se transforme alors en prêt de locaux municipaux ou en soutien ponctuel à l’association lors de manifestations. Pour l’organisation de sa conférence en février dernier, « La viande, la fin d’un mythe », Fatima Ouassak a bénéficié d’une salle de la ville de Bagnolet. Étaient présents à la conférence le maire de Fontenay-sous-Bois, qui a déclaré souhaiter « une cuisine inclusive », des anciens élus de la majorité communiste, des élus insoumis, un militant d’Act Up, l’élu (FG) de Saint-Denis Madjid Messaoudene, qui trouve islamophobe l’interdiction de la burka : c’était en somme l’intersectionnalité des luttes incarnée.
Sous couvert de missions d’intérêt général, des associations véhiculent une idéologie contraire aux valeurs républicaines
Du reste, quand ce ne sont pas les associations qui propagent la bonne parole et les revendications islamo-gauchistes, les élus s’en chargent directement. Alors qu’il avait pris ses fonctions depuis peu, Merouan Hakem, adjoint au maire de Bagnolet en charge de la vie associative, s’est rapproché de la seule association féministe, à l’époque, Femmes solidaires. Michelle Barte, présidente de l’association, se souvient de la conversation : « Il a évoqué l’idée de mettre en place des horaires de piscine réservés aux femmes. Évoquant les complexes qu’elles pouvaient avoir, il expliquait qu’il pouvait être difficile de se mettre en maillot de bain devant des hommes. » Un discours contraire aux principes de cette militante féministe, ancienne communiste. L’affaire remonte jusqu’au conseil municipal. Interrogé sur son projet, Merouan Hakem rétorque qu’il s’agissait… d’une plaisanterie. Contacté, le maire de Bagnolet n’a pas donné suite à nos sollicitations. Quant à Merouam Hakem, il nous a assuré au téléphone qu’il avait « beaucoup de choses à dire sur le clientélisme », avant de raccrocher et d’oublier de nous rappeler.
La problématique n’est pas propre à la banlieue parisienne. Ailleurs sur le territoire français, des associations propagent sous couvert de missions d’intérêt général une idéologie contraire aux valeurs républicaines. Même la ville de Robert Ménard n’y échappe pas. À Béziers, Mehdi Roland, musulman converti de 39 ans qui se présente comme un « communicant », s’est lancé dans un bras de fer avec la municipalité. Membre de plusieurs associations, il est devenu une figure emblématique du militantisme islamique biterrois, notamment dans les deux zones prioritaires de la politique de la ville que sont le centre et le quartier de la Devèze. C’est dans ce quartier difficile que se situe son association culturelle Esprit libre depuis une dizaine d’années. Objectif affiché : « L’épanouissement intellectuel, interculturel et la cohésion entre les habitants de la ville de Béziers. » Dans les faits, l’association promeut le boycott des produits israéliens, compare les musulmans biterrois aux juifs des années 1930, met en place des soupes populaires hallal, et fait chanter de jeunes enfants, garçons en qamis et fillettes voilées, lors de la fête du quartier.
Buste de Marianne décapitée
Sur les réseaux sociaux, Mehdi Roland, qui arbore aussi la casquette de porte-parole local du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), n’avance pas masqué. En 2013, il publiait la photo d’un buste de Marianne décapitée. À la place de la tête, un Coran. Il a, depuis, effacé le post. Pas de quoi lui fermer les portes des réceptions officielles… Le 4 septembre 2016, lors de la cérémonie pour l’anniversaire de la IIIe République, Mehdi Roland est convié au discours du sous-préfet. Le maire de Béziers, Robert Ménard, également présent, s’en offusque et quitte le lieu.
À Lunel aussi, la mairie a décidé de réagir. Dans cette ville surnommée un temps « Djihad City » pour sa vingtaine de jeunes partis rejoindre les rangs de Daech, le club de football était devenu une association sportive islamique. Prières dans les vestiaires, équipe féminine entraînée par une femme voilée… L’US Lunel était appelé « l’US Barbus ». « Ça partait dans tous les sens, la ville en pâtissait », commente Philippe Moissonnier, élu socialiste. L’année dernière, le conseil municipal décide de sévir. Un règlement est adopté à l’unanimité ; les pratiques religieuses sont désormais interdites au sein du club.
C’est ainsi que certaines municipalités font le choix d’accommodements peu raisonnables qui leur permettent de nouer se constituer dans le tissu associatif de la ville des liens une réserve de voix susceptible de faire la différence lors des élections. Ainsi l’islamisme progresse-t-il tranquillement grâce au clientélisme ordinaire.
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