La crise énergétique n’est pas née des sanctions contre la Russie. Elle est la conséquence des délocalisations, de la spéculation sur les matières premières, de la politique européenne de la démographie…
De mémoire d’homme, nous n’avons jamais été exposés au risque d’une crise énergétique. Il a suffi de quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que la France et l’Europe bénéficient de l’énergie nécessaire à leurs besoins courants et assurer la croissance, très énergivore, d’après-guerre. On nous dit que ces temps sont révolus et que l’ère de la « sobriété » s’ouvre devant nous. Or, ce diagnostic est asséné sans le bilan préalable qui nous permettrait de comprendre les origines d’une nouvelle situation marquée à la fois par le risque de pénurie et la montée disproportionnée des prix.
Comment se fait-il que la composante démographique soit toujours absente ? Il va de soi que les sept milliards et demi d’humains d’aujourd’hui consomment bien plus que les deux milliards de 1950.
Comment se fait-il encore que les innombrables débats sur l’énergie n’évoquent jamais la mondialisation commerciale et touristique ? Le fait que les Occidentaux aient, pour de triviales raisons de dopage du prix des actions, délocalisé sur une vaste échelle aboutit à ce que tous nos smartphones, nos ordinateurs et nos écrans plats viennent d’Asie en créant un besoin d’énergie qui n’existait pas quand la production se faisait là où était la demande.
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