Accueil Culture Affaire Emmanuelle Gave : la vérité finit par s’imposer

Affaire Emmanuelle Gave : la vérité finit par s’imposer

"Times of Israel" s'excuse


Affaire Emmanuelle Gave : la vérité finit par s’imposer
Emmanuelle Gave. TV libertés

Après avoir injustement été associée au négationnisme l’avocate et militante Emmanuelle Gave, le journal Times of Israel lui présente ses excuses.


Cloués au pilori médiatique sans autre forme de procès, Emmanuelle Gave et son père Charles, ex-futurs colistiers de Nicolas Dupont-Aignan aux Européennes, ont subi une intense campagne de dénigrement. L’objet du scandale ? Une caricature antisémite de propagande bolchévique qui trônait sur le bureau d’Emmanuelle Gave, directrice de l’Institut des libertés, lorsqu’une journaliste de L’Opinion l’y a rencontrée. Si un esprit logique imagine mal ces libéraux hayékiens allergiques au communisme adhérer à ce genre de billevesées, les justiciers médiatiques ont tôt fait de les diaboliser. Ajoutons à cette mauvaise foi une présentation biaisée de la position de Mme Gave sur la loi Gayssot – s’opposer à une loi mémorielle n’a, rappelons-le, rien de négationniste – et une communication quelque peu maladroite sur les réseaux sociaux, et le sort des Gave était scellé. Souverainistes, réacs, cathos, donc forcément racistes, révisionnistes, et plus si affinités. D’autant que l’émission « Quotidien » de Yann Barthès a ajouté son grain de sel en ressuscitant des tweets d’Emmanuelle Gave répétés, amplifiés et déformés.

Il y a quelques jours, son avocat Me Gilles-William Goldnadel a obtenu le rétablissement des faits : il n’y a pas plus de négationnisme, d’antisémitisme ou de xénophobie chez Gave père et fille que de beurre en broche. Pourtant, même en tendant l’oreille, nul n’entend le moindre début d’autocritique chez les antiracistes pavloviens de « Quotidien ». A force de diaboliser tout ce qui plane à droite de Macron, Yann Barthès et ses amis ne sont plus à cela près.

A contrario, Times of Israel a fait amende honorable. Dans un communiqué lapidaire, le journal israélien présente ses excuses à Emmanuelle et Charles Gave qu’il avait hâtivement (et injustement) associé au négationnisme. À la parution de l’article, Le père et la fille avaient mis les points sur les i : « Nous contestons avec la plus grande fermeté les expressions et informations contenues dans un article repris par Times of Israël.  Non seulement nous ne sommes pas « négationnistes » mais plus encore nous considérons la Shoah comme le pire crime commis contre la race humaine. Nous sommes des partisans convaincus de l’Etat d’Israël qui a vu le Peuple juif revenir sur sa terre dans le cadre de la construction d’un Etat-Nation. En conséquence, on peut imaginer combien des accusations aussi injustes, propagées électroniquement, nous ont blessés moralement et causé un préjudice social qui, loin de nous empêcher de penser librement, renforce notre détermination et notre fermeté d’âme. » Depuis, Times of Israel a reconnu leur bonne foi.

Nicolas Dupont-Aignan l’ayant évincée de sa liste à l’éclatement de la polémique, Emmanuel Gave n’aura pas l’occasion de briguer le suffrage des Français aux prochaines élections européennes. Mais son honneur est rétabli.



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est historien et directeur de la publication de Causeur.

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