La détestation singulière que suscite Emmanuel Macron semble le distinguer de ses prédécesseurs. Le président de la République ne peut briser ce nœud gordien: il s’emmène toujours avec lui… Analyse.
Encore Emmanuel Macron, me dira-t-on ! N’est-il pas assez présent pour qu’on éprouve le besoin d’en rajouter ? J’ose pourtant répondre qu’on le peut. Je ne serai jamais de ceux qui, pour contester un projet flou et des actions dont on sent de moins en moins la ligne directrice, l’élan réfléchi et structuré que le futur devrait inspirer, s’installent confortablement dans une posture d’hostilité et même de mépris : j’en connais. Je continue à penser qu’Emmanuel Macron a et est une personnalité intelligente (plus que cultivée), riche, ambiguë, contradictoire, avec des embardées successives, subtiles ou ostentatoires, et qu’il mérite qu’on s’attache à lui pour tenter au moins de dissiper certains mystères.
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Et d’abord celui-ci, fondamental : pourquoi ce président, même s’il a des soutiens – fidèles ou intéressés – suscite-t-il chez certains cette haine dont je persiste à récuser le caractère exclusivement politique ? Je ne méconnais pas ce que sa pratique peut avoir d’insupportable, tant dans sa manière d’être, dans le choix des personnes appelées à le servir, de ses ministres, des bénéficiaires parfois surprenants de son bon plaisir,
