Après avoir longtemps jalousé Edouard Philippe, voilà que le président de la République voit d’un mauvais œil la lumière que prend son nouveau ministre de l’Education nationale. Emmanuel Macron est humain, finalement.
L’interrogation de mon titre n’est pas provocatrice. J’ai la faiblesse de considérer qu’elle met en évidence ce qui participe, certes de manière minimaliste, au dérèglement de notre vie républicaine. Pour me résumer, nous avons dorénavant un président de la République pour lequel tous les domaines sont réservés, et plus seulement les relations internationales et la Défense. Ces derniers mois, il était partout, s’occupait de tout, annonçait tout, ayant jeté depuis longtemps au rancart la rareté présidentielle. Depuis son retour de Brégançon, il paraît possédé par une seule envie : montrer qu’il ferait mieux que tous les ministres réunis et que chacun d’entre eux. Même s’il ne s’agissait que d’extérioriser une énergie hors du commun, on pourrait regretter la permanente et déplorable confusion des
