Emino, le rap et le califat : une histoire d’amour


On connaissait depuis longtemps le lien entre culture rap et posture mafieuse. On se souvient de ce magnifique titre de 50 cent « PIMP » qui glorifiait la vie suave du rappeur proxénète ou, plus tôt, les « Ten Crack Commandments » de Notorious B.I.G. qui nous donnait la panoplie du parfait dealer musicien.

Or, un pont nouveau s’est crée entre le rap et un comportement social : l’islamo-rap. Emino, rappeur tunisien, connu pour sa passion pour l’alcool et les substances psychotropes s’est récemment expatrié pour rejoindre Raqqa, capitale de l’Etat islamique, reconnaissant au passage le calife Al-Baghdadi comme chef suprême des musulmans.

Son post sur Facebook annonçant la nouvelle est couvert de likes et de commentaires plus ou moins élogieux. Une surprise, certes, mais surtout pour ceux qui ne veulent rien voir. Depuis de très nombreuses années, sévissent dans les banlieues françaises mais encore davantage de l’autre côté de la méditerranée un rap de type religieux et revendicatif. Aujourd’hui, on peut être bercé par le flow doucereux d’un « Médine », nous invitant à « Don’t laïc » ceux qui s’opposent au voile islamique.

Encore plus récemment, on a pu apprécier la subtile voix du petit chouchou des médias Abd Al Malik raconter sur toutes les chaines que Charlie répandait l’islamophobie. Comme quoi, le hip-hop n’est pas toujours une musique de paix et d’amour.



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