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Elon Musk vs Thierry Breton: les médias ont choisi leur champion!

De grosses brèches dans la forteresse médiatique…


Elon Musk vs Thierry Breton: les médias ont choisi leur champion!
© Jonas Ekströmer/AP/SIPA © Michel Euler/AP/SIPA

Tandis que les médias de grands chemins s’inquiètent de la montée des opinions dissidentes et des changements dans le paysage numérique, l’Union européenne prépare de nouvelles mesures pour renforcer son contrôle sur les plateformes numériques au nom de la démocratie. Mais, tout ce petit monde ne disait rien quand des ingérences « progressistes » ou woke étaient constatées par le passé…


Elon Musk « promouvant l’extrême droite partout » et Mark Zuckerberg ayant décidé de se passer dorénavant des fact-checkers sur Facebook et Instagram, l’économiste Dominique Seux déclare le plus sérieusement du monde, sur France Inter : « Thierry Breton nous manque. » Le DSA (Digital Services Act) est la loi européenne sur les services numériques concoctée par M. Breton du temps où il était commissaire européen. Le but officiel de cette loi est de « réguler » les réseaux sociaux ainsi que les plateformes de partage de contenus (Youtube, Dailymotion…), d’empêcher les « propos haineux », la désinformation et la manipulation sur la toile et d’analyser les « risques systémiques qu’ils génèrent sur les processus électoraux » – voilà qui offre mille possibilités interprétatives pouvant aboutir à une censure à peine camouflée. Voire pire.


En partance pour Bank of America, Thierry Breton fait une dernière tournée des médias

Thierry Breton a malheureusement entendu Dominique Seux. Le voici de retour. En l’espace de trois jours, il a été l’invité exceptionnel de LCI, RMC, France 5, France Info (à 8h30, le 11 janvier) et France Culture (à 12H45, le même jour).

Les journalistes ont été très gentils avec lui, ne l’ont confronté à aucun contradicteur et l’ont laissé dérouler un discours archi-rodé sur le « peuple européen » sacrément bien représenté par un « Parlement européen » garant du « progrès européen », du « vivre-ensemble européen » et de la « démocratie européenne » – ces derniers seraient menacés par les vilains réseaux sociaux en général et celui du méchant Elon Musk en particulier. Sur RMC, M. Breton a déclaré que s’il était constaté des « interférences » lors des prochaines législatives allemandes, les résultats de celles-ci pourraient être remis en cause. « On l’a fait en Roumanie et il faudra le faire si c’est nécessaire en Allemagne », a-t-il menacé en faisant référence à l’annulation par la Cour constitutionnelle de Bucarest des dernières élections présidentielles roumaines au motif que le réseau social TikTok aurait été utilisé par des « éléments étrangers » pour manipuler l’opinion publique.   

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La liberté d’expression, c’est bien. Mais c’est mieux, pensent certains, quand le cadre en est strictement délimité par les milieux informationnels qui ne manquent ni de commissaires, ni de vérificateurs, ni d’argousins médiatiques. Pour Dominique Seux, Mark Zuckerberg est passé du côté obscur de la Force numérique. « Les “vérificateurs de faits” ont fait preuve de trop de partialité politique », affirme pourtant simplement le directeur général de Meta, avant d’ajouter : « Ce qui a commencé comme un mouvement inclusif a de plus en plus été utilisé pour bloquer les opinions et exclure les personnes ayant des idées différentes ». Cette censure a été ouvertement pratiquée sur les différents réseaux sociaux, Twitter du temps où Jack Dorsey en était le propriétaire, Instagram et Facebook du temps où les Démocrates américains étaient au pouvoir et Zuckerberg à leur service. Le rachat de Twitter par Elon Musk et le revirement de Zuckerberg changent radicalement la donne. Ce dernier affirmant vouloir « supprimer un tas de restrictions sur l’immigration et le genre », les commissaires politiques de la radio publique se gargarisent de grands mots : « C’est notre modèle de démocratie qui est attaqué », gribouille sur X le journaliste Julien Pain, fact-checker officiel de France Info, avant de… bloquer les commentaires des internautes se réjouissant de la décision de Zuckerberg.

Elon Musk, le George Soros de la droite

Les médias français et la Commission européenne se plaignent de l’ingérence d’Elon Musk dans des élections européennes. Soit. On ne les a pourtant guère entendus lorsque George Soros, le discret mais très efficace financeur de centaines d’ONG immigrationnistes et d’associations wokes via son Open Society Foundation, a arrosé de ses bontés sonnantes et trébuchantes la campagne des opposants au Brexit. Aucun murmure de réprobation n’est venu entacher non plus la vidéo de soutien à Emmanuel Macron, archi-diffusée sur les réseaux sociaux entre les deux tours de la présidentielle de 2017, de l’ancien président américain Barack Obama qui, quelques mois plus tard, se rendra à Londres pour soutenir, lui aussi, la campagne contre le Brexit. Pas un mot sur Bill Gates qui, par le biais de sa fondation « philanthropique », s’insinue dans les instances internationales qui décideront demain des politiques mondiales de santé et d’alimentation. Et que dire de l’incroyable et outrancière campagne politico-médiatique européenne contre Donald Trump lors des dernières élections présidentielles américaines ou du rouleau compresseur médiatique français qui, au nom du « front républicain », a écrabouillé la campagne des dernières élections législatives ?

Il est finalement assez réjouissant de voir les journalistes progressistes paniquer en se demandant ce qui arrive. Il arrive, sommes-nous obligés de leur dire, que les digues qu’ils ont construites pour empêcher la diffusion de la libre parole commencent de se fissurer. Oh ! pas beaucoup ; mais suffisamment pour les agacer, ce qui n’est déjà pas si mal. Ne nous leurrons pas : ces digues sont si épaisses, si régulièrement réparées et même renforcées par eux-mêmes et par l’oligarchie politique, qu’il sera difficile de les abattre totalement. Il n’empêche, quelques brèches apparaissent. Aussi modestes soient-elles, elles chiffonnent ces journalistes qui ont pris l’habitude de parader dans les studios, particulièrement dans ceux de l’audiovisuel public, entre eux, sûrs d’eux, dans le confort de l’uniformité politique, la connivence et la douceur de l’endoctrinement sans accroc, en suivant la ligne définie par l’idéologie gaucho-progressiste, ligne studieusement entretenue par les crayonneurs de l’AFP et du Monde, deux éminents propagateurs de la doxa.

La presse mainstream prête à encourager les mesures coercitives et censoriales

Leur conformisme n’a d’égal que leur paresse naturelle et leur mollesse intellectuelle au moment de livrer bataille – l’adversaire est qualifié trop rapidement de réactionnaire ou de fasciste pour que l’on puisse imaginer que, derrière cette invective, se cache une argumentation intelligente, laquelle a été remplacée par le catéchisme progressiste. Ils barbotent là-dedans depuis si longtemps que la moindre résistance les blesse douloureusement. Nerveux, irascibles, peu habitués à jouter honorablement, l’existence d’une extrême droite fantasmagorique leur sert, comme d’habitude, à tenter de briser la mutinerie, aussi minime soit-elle. Leurs compatriotes regimbent et se cabrent devant leurs leçons de morale usées jusqu’à la corde ? Ils s’enferrent, frénétiques, dans un discours daté qui impressionne de moins en moins les peuples subissant les effets délétères d’une politique européenne désastreuse. Exaspérés, ils voient finalement d’un bon œil les mesures coercitives et censoriales prévues par la Commission européenne pour briser les élans patriotes.     

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Vendredi 10 janvier. Une journée ordinaire sur la radio publique. Sur France Inter, Patrick Cohen tient absolument à « rediaboliser » le RN, parti toujours aussi « raciste et antisémite » que du temps du FN de feu Jean-Marie Le Pen, selon lui. Il évoque « des chaînes où le RN est désormais comme chez lui » en rabâchant la sempiternelle litanie de messages moraux invariables et paresseux sur « l’extrême droite ». Sur la radio publique, on peut quotidiennement vouer aux gémonies les millions de Français qui n’ont pas voté comme il faut sans que l’Arcom s’émeuve. Grand castor parmi les castors, M. Cohen dit ainsi espérer que le « front républicain » opérera encore et toujours lors de prochaines élections. Autant dire que les directives de l’UE pour castoriser, de gré ou de force, les prochaines élections en Europe, ne lui font pas peur. Le même jour, sur la même radio, Pierre Haski conseillera à la Commission européenne de réagir fermement face à « l’alliance Trump-Musk ». La veille, dans l’émission “Le téléphone sonne”, Fabienne Sintes, inquiète des décisions de Zuckerberg, se sera demandé si « l’Europe est assez forte pour faire barrage avant qu’on se prenne une potentielle avalanche de bouses » sur les réseaux sociaux. France Info n’est pas en reste : Aurélie Herbemont, chef adjointe du service politique de ladite radio, s’étonne qu’Elon Musk ait « remis sur le tapis une sordide affaire de pédo-criminalité impliquant des Pakistanais il y a 10 ans » au Royaume-Uni – mais ne s’étonne pas que cette effroyable affaire, qui a duré plus de trente ans sans que les autorités anglaises, par crainte d’être taxées de xénophobie et d’islamophobie, bougent le petit doigt, n’intéresse absolument pas nos militantes féministes de gauche si promptes habituellement à réagir au moindre regard concupiscent… 

« Nous allons nous débarrasser des vérifacteurs de faits et les remplacer par des notes communautaires similaires à X, en commençant avec les États-Unis », a déclaré le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, dans une vidéo publiée le 7 janvier 2025 © Andre M Chang/ZUMA Press Wire/Shutterstock

La nomenklatura médiatique française n’a en réalité pas grand-chose à craindre. Les fact-checkers vont pouvoir continuer de fact-checker, c’est-à-dire d’orienter l’information. Clara Chappaz, notre actuelle ministre déléguée chargée de l’intelligence artificielle et du Numérique, affirme en effet sur X : « J’ai échangé avec la direction de Meta France ce soir qui m’assure que cette fonctionnalité ne sera déployée qu’aux États-Unis pour le moment. En Europe, le Digital Service Act sera respecté. Croyez en ma vigilance sur le sujet. » Le service de censure européen veille donc au grain. Selon Mme Chappaz, les dirigeants de Meta « ont bien compris qu’en France comme en Europe, la façon dont nous définissons la liberté d’expression est différente de la façon dont elle est définie aux États-Unis ». Ne reste plus qu’à savoir ce que l’UE entend par « liberté d’expression ». Le DSA européen se verra bientôt complété par de nouvelles mesures censées protéger la démocratie mais qui, en réalité, la dépouilleront de ses derniers oripeaux. Les « vérificateurs de faits » des médias de gauche vont pouvoir continuer de dissimuler le réel et d’occulter les difficultés des sociétés européennes confrontées à l’immigration massive, l’insécurité physique et culturelle, la précarité, au déclassement d’un continent que la technocratique UE a accéléré. L’inénarrable Thierry Breton vit apparemment dans un monde parallèle. Sur LCI, il ose affirmer que « les empires déclinants – la Grande-Bretagne, la Russie, la Turquie – s’attaquent tous à l’UE » parce qu’ils sont jalouxde« nos progrès » (sic), de « notre dynamique démocratique » (resic) et de « notre projet et notre vivre-ensemble » (etsic de der). L’Europe mythologique de M. Breton doit absolument éviter de se frotter au réel, raison pour laquelle l’ex-commissaire européen prévient les propriétaires des réseaux sociaux, Elon Musk en tête : l’UE a les moyens de les interdire s’ils ne respectent pas les règles établies par lui-même, Thierry Breton, ex-démolisseur d’entreprises (Thomson, France Telecom, Atos) et ex-mamamouchi de l’oligarchie bruxelloise.

Pour conclure sur une note plus légère, signalons que Sandrine Rousseau a envoyé une missive écrite avec le pied gauche, truffée de fautes d’orthographe et d’un pléonasme intéressant, à « tou.tes les député.es du NFP », pour les inviter à quitter le réseau social X « de manière collective ». Extraits : « Ce courrier pour vous inviter à ce que (sic) nous quittions/arrêtions (sic) de poster sur la plateforme. […] X est devenue (sic) une véritable machine désinformation (sic), une arme de destruction massive de la réalité factuelle (sic), et la caisse de résonnance (sic) des courant (sic) d’extrême droite. Rester sur X, c’est en partie cautionner ce que la plateforme est devenu (sic) sous Elon Musk. » C’est beau comme du Sébastien Delogu.

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Amateur de livres et de musique. Dernier ouvrage paru : Les Gobeurs ne se reposent jamais (éditions Ovadia, avril 2022).

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