Il y a trois mois, Jean Castex expliquait qu’il fallait «contrer l’effet apéro» en instaurant un couvre-feu à 18 h. La guerre victorieuse contre le Covid, ce «virus social», était à ce prix. Un champion bénéficie paradoxalement de cette mesure: le saucisson !
C’est ainsi, qui dit apéro dit… saucisson ! Et c’est un fait : les bons fabricants de saucisson ne parviennent plus à répondre à la demande, certains d’entre eux doivent même embaucher. En pleine pandémie, l’apéro deviendrait-il une stratégie de survie ? Le sauciflard, joyau de nos campagnes posé sur la planche, entre le couteau, le fromage, le pain et la bouteille de vin, pourrait nous aider à tenir comme Clemenceau sur sa canne dans les tranchées.

C’est Rabelais qui aurait fait entrer le mot, d’origine italienne, dans la langue française, en 1546. Comme pour le vin, il existe une civilisation du saucisson dont les origines remontent aux Grecs et aux Romains. Ils savaient l’art de conserver les viandes grâce au sel. Au fil des siècles, cette civilisation s’est développée en Italie, en France, en Espagne et au Portugal, mais aussi en Suisse, en Pologne, en
