Face à l’antispécisme puritain d’un Aymeric Caron, il est bon de rappeler que la consommation carnée n’est pas encore un péché.
« Le plaisir n’a jamais pu justifier moralement une action », voilà ce que déclarait Aymeric Caron, député de la Nupes et ardent défenseur de la cause des moustiques, au cours d’une récente interview. Cette forte pensée prolongeait l’anathème fétiche de son auteur contre ceux qui sont à ce point arriérés et barbares qu’ils persistent à consommer de la viande, à se pourlécher devant un plat de tête de veau ou une côte de Charolais. « L’argument du plaisir que l’on retire à mâchonner des bouts de chair n’est pas valide. Le plaisir n’a jamais pu justifier moralement une action », voilà le propos dans son entier. Un aveu : je suis du nombre des mâchonneurs de chair animale et, honte à moi, je n’en conçois ni remords, ni culpabilité particulière. Je pourrais ajouter à mes victimes gastronomiques la poularde de Bresse, le brochet de Loire, l’andouillette de Troie, le lièvre à la royale…
