Le port de la kippa en public n’est pas si différent de celui du voile : ils sont tous les deux contraires à l’esprit de la laïcité à la française.
L’autre matin, l’excellent et avenant Cyrille Cohen, directeur du laboratoire d’immunothérapie de l’université Bar-Ilan de Tel-Aviv, était invité à CNews, sur le plateau de Pascal Praud. Ses critiques plus ou moins feutrées de certaines mesures anti-Covid ont sans doute passionné les téléspectateurs et les autres participants – dont la plupart ont été, comme votre servante, enchantés que leurs agacements reçoivent une onction scientifique. Cependant, comme l’a signalé Praud, qui reçoit des messages pendant l’émission, ce qui a fait réagir le public autant que ses explications scientifiques, c’est la kippa qu’il avait sur la tête. Rappelons que ce couvre-chef de forme circulaire est porté par les juifs (les hommes) à la synagogue, mais que les plus pratiquants le conservent en permanence.
Je l’avoue, dès mon arrivée, cette kippa m’a contrariée. Lorsque le sujet s’est invité dans le débat, j’ai fait remarquer au professeur qu’en France, on n’affichait pas ses convictions et pratiques religieuses. Question de savoir-vivre. Certes, la loi n’interdit pas le port de la kippa ou du voile islamique dans l’espace public. Mais quelle
