Chers lecteurs, chers abonnés et, si vous m’y autorisez, chers amis, car on écrit toujours en s’adressant à des amis inconnus…
Ce n’est pas pour vous faire pleurer, mais les temps sont durs. Pour vous. Et pour nous aussi.
D’abord, nous devons encaisser une augmentation considérable de nos coûts de production. À l’exception de nos salaires, nos coûts de production augmentent à commencer par le papier, poste qui s’est alourdi de 40%. Cela veut dire beaucoup moins de moyens, notamment pour rémunérer les auteurs. Or, Causeur, c’est d’abord une troupe d’esprits libres qui veulent réfléchir, comprendre, critiquer, dénoncer, tout ça en se marrant. Et tout ça avec vous. Causeur est une conversation.
Or, si les coûts augmentent, les recettes diminuent. Quand l’avenir est incertain, beaucoup d’entre vous rognent sur les dépenses qu’ils jugent non-essentielles, comme on disait au temps de la Covid. À nous de vous convaincre que votre abonnement à Causeur est une dépense essentielle.
Notre force, c’est que nous n’appartenons à aucun camp. Dans le paysage idéologique, nous avons des amis, des cousins même, mais nous conservons un inconscient libertaire, un goût pour la coquinerie et, par-dessus tout, un amour de la liberté y compris dans ses excès, qui nous éloigne parfois d’eux.
Seulement, cette force est aussi une faiblesse. Nous sommes seuls. Certes, nous avons des actionnaires patients, que je remercie ici en particulier. Nous avons des amis. Mais pas de puissants parrains qui, en trois coups de téléphone nous ramèneraient les 100 pages de pub annuelles qui nous tireraient d’affaire. Et la réputation de fachos que nous font aimablement des confrères qui ne nous ont jamais lu n’aide pas. Beaucoup de gens confient qu’ils aiment Causeur comme s’ils sortaient du bordel.
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Pour traverser cette mauvaise passe – et trouver notre équilibre économique –, nous avons besoin de publicité, d’abonnements, de ventes et de dons. Faites-nous connaître à vos amis, offrez des abonnements !
Comme vous, nous voyons disparaître le monde que nous aimons et l’humanité à laquelle nous appartenons. Comme vous nous ne nous y résignons pas. Bien sûr, nous ne sommes pas parfaits. Nous vous énervons parfois. Mais à vous de savoir : voudriez-vous vivre dans un monde sans Causeur ?
Elisabeth Lévy
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