Ouverture du marché de l’électricité à la concurrence, affaiblissement d’EDF et de l’ensemble de l’écosystème nucléaire… nos gouvernants, soumis aux exigences des eurocrates, ont abîmé un fleuron de notre industrie, pilier de notre économie. À l’approche de la présidentielle, tous les candidats ou presque se posent en défenseurs de notre souveraineté énergétique. Si l’heureux élu réussit à la sauver, ce sera un quasi-miracle.
C’est l’invité surprise de la présidentielle. Entre immigration, sécurité, pouvoir d’achat et droits de succession, la question nucléaire pourrait être l’un des enjeux cruciaux du débat électoral. Et c’est une bonne nouvelle. Ce dossier devrait en effet être une priorité absolue de nos gouvernants et de ceux qui aspirent à les remplacer. En effet, comme le montre Gil Mihaely, l’atome est non seulement la clef de notre souveraineté énergétique, et l’une des plus grandes réussites industrielles et scientifiques françaises, excellence que nous sommes en train de dilapider, faute de volonté politique et de vision à long terme, mais il est aussi notre seule possibilité de lutter contre le réchauffement. L’électricité nucléaire représente aujourd’hui 70 % de notre mix énergétique. Si nous y renonçons, pour câliner les Verts et autres décroissants, pour cause d’apathie industrielle ou en raison des palinodies européennes, nous le paierons soit d’une crise économique et sociale majeure, soit d’une dépendance accrue et très probablement des deux.
Divine concurrence
Or, comme l’explique Léon Thau, ce renoncement
