Accueil Édition Abonné Élections fédérales au Canada: la vague conservatrice reportée à date ultérieure!

Élections fédérales au Canada: la vague conservatrice reportée à date ultérieure!

Plombés par l’ombre de Trump, les Conservateurs canadiens ratent une victoire annoncée


Élections fédérales au Canada: la vague conservatrice reportée à date ultérieure!
Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney danse dans son pull "DWW" au son de son groupe canadien préféré Down With Webster alors qu'ils jouent en direct au siège de la campagne après la victoire du Parti libéral aux élections canadiennes à Ottawa le mardi 29 avril 2025 © Sean Kilpatrick/AP/SIPA

Le Canada a voté, mais pour quoi au juste ? En s’invitant bruyamment dans la campagne, Donald Trump a offert aux Libéraux une victoire inattendue, fondée non sur leur bilan, mais sur un vieux réflexe de survie nationale. Une élection gagnée par défaut, un pouvoir sans cap clair: la vague conservatrice est reportée, pas annulée


L’élection fédérale anticipée de 2025 n’a pas couronné un projet, la peur. La campagne fut marquée par un vote utile contre Donald Trump, à l’image de la présidentielle française de 2022 où Emmanuel Macron a en quelque sorte capitalisé sur un vote rejet de Vladimir Poutine. Seulement, une telle élection ne tranche pas les réponses à apporter aux préoccupations populaires. À terme, cette incapacité à répondre aux grandes attentes populaires pourrait même ouvrir un espace béant pour une future vague conservatrice, peut-être plus sérieuse et plus structurée.

Les Libéraux en tête

Le 28 avril 2025 devait marquer la fin d’une ère, après le raz-de-bol de la gouvernance Trudeau. Pouvoir d’achat en berne, croissance anémique, crise du logement, immigration massive, montée de l’insécurité : tout concourait à une alternance historique. En 2024, le PIB du Canada a péniblement progressé de 1.5%, bien en dessous de la moyenne des pays développés. Pendant ce temps, l’inflation se maintenait à 3%, grignotant le pouvoir d’achat des ménages. Le prix moyen d’une maison atteignait 746 000 dollars canadiens (environ 475 000 €), condamnant des générations entières à renoncer à la propriété


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Pierre Clairé est spécialiste des questions européennes, diplômé du Collège d’Europe et Directeur adjoint des Études du Millénaire, think-tank gaulliste spécialisé en politiques publiques.

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