Un président de la République légitime, c’est un président élu, non ? En Russie peut-être mais pas en France ! Faut-il recruter Braudel, Baudrillard et Mitterrand pour comprendre ?…
Est légitime ce qui est juste, fondé en droit, en équité. Une femme légitime, c’est une épouse. Un enfant légitime, c’est le vôtre. Un président légitime, c’est un président élu. D’accord ?… Non, pas chez nous.
Pour le parti légitimiste, favorable au retour des Bourbons, Louis-Philippe n’était pas le souverain légitime bien qu’il ait été élu roi des Français, en 1830. Sous De Gaulle, élu en 1958, réélu en 1965, son principal opposant, François Mitterrand, publia un ouvrage intitulé Le Coup d’État permanent – un brûlot. On sait déjà que pour beaucoup, le 24 avril, le président Macron sera d’autant moins légitime qu’il est majoritaire.
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Pas de débat, pas de mandat ! Macron, voleur ! Macron dégage ! Élections, piège à cons ! À bas la Ve République ! On connaît l’antienne. Depuis la Révolution, les Français s’efforcent de combler un abîme – le vide symbolique ouvert par la mort d’un roi ? On a beau être républicain, on est devenu minoritaire – un comble ! On n’y peut que dalle – celle d’un tombeau peut-être.
Car la France est ce pays où tout conflit s’éternise avant de requérir les institutions les plus hautes à la fois pour les contester et réclamer leur arbitrage. En gros, on accepte
