Le pastafarisme est un humanisme


Le pastafarisme est un humanisme

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Malgré les apparences, l’humanité progresse, la tolérance gagne du terrain, l’autre est de mieux en mieux, ou en tous cas de plus en plus accepté dans toute sa différence. Et tous les progressistes s’en réjouissent, moi le premier.

Le 10 décembre, le gouvernement de Nouvelle-Zélande a reconnu le droit pour l’Église pastafariste de célébrer des mariages tout à fait officiels, même gays, en autorisant les époux à porter pendant la cérémonie, ce que leur foi leur commande : une passoire sur la tête.

Le pastafarisme est la religion de ceux qui croient que l’univers fut créé par un monstre spaghetti volant totalement ivre, ce qui expliquerait que l’humanité soit bourrée de défauts, ou encore qu’il y ait au paradis un volcan à bière alors que celle qu’on trouve en enfer est éventée.

Attention à ne pas confondre le pastafarisme avec le rastafarisme qui est la religion de ceux qui ont tellement fumé qu’ils croient qu’ils sont juifs et que c’est une bonne nouvelle.

J’en vois qui rigolent. C’est normal. Sur la question des croyances plus que sur toutes les autres, on a du mal à balayer devant sa porte la poutre qu’on a dans l’œil.

Prenez les juifs. (et gardez-les ! dirait Dieudonné).  Les vrais juifs, pas les jean-foutre qui mangent du jambon et prennent l’ascenseur le samedi. Ils croient vraiment que Dieu a ouvert la mer pour faire passer le grand Moïse  mais rient sous cape de ceux qui croient que Dieu a fait passer le petit Jésus sans ouvrir la Vierge.

Les chrétiens, eux, regardent de travers ceux qui croient au Père noël alors que tout le monde sait que chaque année, il y a plus de cadeaux sous les sapins que de paralytiques qui reviennent de Lourdes bon pied bon œil.

Et ainsi va le monde. On se moque des nouvelles croyances alors qu’on ferait tout aussi bien de se foutre des vieilles. Mais on se retient devant ces religions qui ne doivent leurs respectabilité qu’à leur ancienneté et au nombre de leurs ouailles. S’il n’y avait pas sur terre des centaines de millions de bouddhistes, prendrait-on au sérieux la spiritualité de ceux qui s’empêchent d’écraser les mouches à merde de peur de tuer une deuxième fois leurs grands-parents ? Et si l’Islam n’était pas pratiqué par plus d’un milliard d’humains, qui sait s’il ne serait pas traité par le reste de l’humanité comme une secte dangereuse et interdit partout ou les gens sont libres et entendent le rester?

Comme disait l’autre, « le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas ».  Faut-il bien le prendre ? Mon camarade Jacques de Guillebon nous explique que « la société française (…) est lasse de ce nihilisme Charlie qu’on lui fait un devoir d’adorer. Comme si sa seule identité consistait à dessiner des culs et à boire en terrasse ». Je ne suis pas sûr que nous donnions à cette formule le même sens. Si l’on veut que cette prophétie soit une bonne nouvelle, voici ce que je crois : Continuons à faire de l’esprit sans faiblir, et à botter des culs bénits sans relâche, en commençant par les nôtres. Pour donner l’exemple.

*Photo: Wikimedia.



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Cyril Bennasar, anarcho-réactionnaire, est menuisier. Il est également écrivain. Son dernier livre est sorti en février 2021 : "L'arnaque antiraciste expliquée à ma soeur, réponse à Rokhaya Diallo" aux Éditions Mordicus.

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