La dernière décision que vient de prendre le gouvernement de la Communauté française de Belgique, sous la forme d’un décret aussitôt surnommé « Robin des Bois » est absolument épatante. Elle oblige les écoles qui ont bien géré leur budget à participer au financement des écoles déficitaires chroniques.
Cette décision ubuesque a au moins un mérite : elle fait l’unanimité. Profs, syndicats d’enseignants, directions d’écoles, pouvoirs organisateurs, associations de parents, tous sont farouchement opposés à cette imbécillité qui sanctionne les meilleurs.
Naturellement, on entend déjà les chœurs des pleureuses et leur litanie misérabiliste, « il y a des écoles dans des quartiers défavorisés qui luttent, gnagnagna ».
Oui, il y a des quartiers défavorisés. Personne ne le nie. Mais cela n’explique pas la disparité entre les écoles. En effet, dans la commune de Saint-Gilles -une des plus pauvres de l’agglomération de Bruxelles- deux écoles, situées non seulement dans la même rue, mais dans le même pâté de maisons, se retrouvent donatrice pour l’une, bénéficiaire pour l’autre.
Il n’y a aucune raison pour que le gouvernement de la Communauté française, et particulièrement le ministère de l’enseignement, s’arrête en si bon chemin. A quand un décret pour une plus juste redistribution des points aux examens ? Elève Théo, vous avez fait un 17 sur 20 en math. Vous êtes donc prié de refiler une partie de vos points à votre camarade Antoine qui n’a récolté qu’un 2 sur 20, le malheureux ! L’égalité, ça ne se négocie pas !
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