Un grave danger menace la liberté de la presse en France. Ce danger s’appelle Charlie Hebdo. C’est (résumé avec un micro-zeste de mauvaise foi), ce qu’affirment les 130 signataires d’un texte intitulé « En défense d’Edwy Plenel et de Mediapart » – et publié sur Mediapart. Alors que la France honore les 130 victimes du 13 novembre 2015 – et avec elles, toutes celles tombées sous les coups du terrorisme islamiste –, il y avait en effet urgence à faire cesser « la campagne inique » et « dangereuse » menée contre « le symbole d’une presse libre, indépendante des pouvoirs quels qu’ils soient, au service du droit de savoir des citoyennes et des citoyens.» Rappelons, pour ceux qui auraient manqué cet événement planétaire, que ce mauvais coup contre la démocratie est une « Une » de Charlie Hebdo dessinée par Coco, où on voit Edwy Plenel se prendre, si l’on peut dire, les pieds dans sa célèbre moustache, celle-ci lui servant à ne rien voir, ne rien entendre et ne rien dire au sujet de Tariq Ramadan.
La Une géniale de #CharlieHebdo qui dénonce l’aveuglement (ou la folie) d’Edwy Plenel pic.twitter.com/lstKpMu84O
— Michaël Pilater (@mikapilater) 7 novembre 2017
À Mediapart, on a le sens du symbole. Le fait que cette prétendue « campagne » ait été menée par une rédaction qui a payé un lourd tribut à cette liberté de la presse si chère à Plenel aurait pu conduire celui-ci à tempérer ou à reporter ses protestations. Mais non, rien ne vaut à côté de l’honneur blessé de notre éminent
