Franchement, homme ou femme politique, moi, je ne pourrais pas.
Déjà, femme politique, je n’ai pas le physique. Ni le rictus ravageur. Trop de sarcasme dans le regard : il faut avoir la tête absolument vide pour oser l’un de ces sourires enjôleurs qui affichent amplement les quenottes et désarment les commentateurs.Et puis il faut savoir mentir. Tout le temps. Endormir l’électeur. Pimprenelle ou Nicolas. Le marchand de sable est passé. Bonne nuit les petits Français.
De temps en temps, bien sûr, quand par hasard un proviseur, — celui du lycée Turgot, par exemple — dit ce qu’il pense d’un algorithme qui envoie dans son établissement 75% de boursiers, on montre les dents — si je puis dire. Même Libé, le second journal officiel de la Hollandie, s’en offusque. N’ont pas encore réalisé que l’on vivait en fascisme rose.
Alors, quand un ministre reçoit le dernier rapport du CNESCO (Conseil national d’évaluation du système scolaire), absolument accablant quand on le lit bien, une condamnation sans appel de tout ce que la rue de Grenelle a commis de méfaits depuis 15 ans — et ça en fait, des forfaits —, il garde le sourire.
La vie en rose(s), comme on dit rue de Solférino. Tout va très bien, madame la marquise.
Lisez la suite de l’article sur le blog de Jean-Paul Brighelli.
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