Pour les militantes les plus radicales de la “cause” lesbienne, l’homosexualité est avant tout abordée d’un point de vue politique, et pas du point de vue du désir. La déconstruction en cours du masculin accouchera-t-elle d’un monde inquiétant, où la sexualité telle que nous la connaissons aura disparu?
Dans Le Monde du 25 avril, est paru un article intitulé « La “joie” et le “soulagement” des féministes qui se “découvrent” lesbiennes. » Il y est question de femmes que leur « cheminement féministe » a conduit tout droit dans les bras de Sappho, de femmes qui ont « pris leur distance avec la domination hétérosexuelle » et ont fini sous la même couette que les précédentes, et de femmes qui voient « le lesbianisme comme une réponse politique au modèle pesant de l’hétérosexualité » et qui attendent leur tour dans le boudoir d’Alice Coffin qui se réjouit que « de plus en plus de jeunes femmes assument leur lesbianisme. »
Un combat contre l’hétéronormativité
Il semblerait que de plus en plus de femmes souffrent avec les hommes et ont décidé de virer leur cuti. Alice Coffin promet l’eldorado lesbien à ces femmes déboussolées qui se demandent si « l’hétéronormativité n’a pas tué leur créativité amoureuse. » Dans les dernières manifestations lesbiennes, des panneaux de recrutement sont brandis : « Libérez-vous du mâle, devenez lesbienne ! » ou « Engagez-vous dans le Gouinistan », accompagnés d’un argument de poids : « Mieux vaut une paire de mères qu’un père de merde. » Par conséquent, ces militants réclament la PMA au nom d’un droit à la procréation (ou droit-créance) qui augure le droit à avoir un enfant de la part des homosexuels. La GPA sera donc l’étape suivante en France, mais existe déjà ailleurs. Certaines cliniques spécialisées américaines
