Après Cécile Duflot lundi, c’est à Gisèle Halimi de tenter de réveiller la gauche quant au droit des victimes d’agressions sexuelles, et de sauver son honneur au passage (en fait le leur : le sien propre et celui de la gauche).
Apparemment, ce n’est pas une mission facile, elle a du sortir le bazooka, ce matin dans Le Parisien, pour déciller ses camarades. Pour cette féministe historique « déçue par la gauche » , il est clair que « le respect des femmes » doit » prévaloir sur l’amitié et l’esprit de clan « .
Au cas, où l’on ne l’aurait pas bien comprise, l’avocate, qui a maintes fois défendu des victimes de viol, met les points sur les i . Pour elle, la femme de chambre « a osé parler. Mais bientôt, on va fouiller dans sa vie privée (…) J’ai commencé à lire ici ou là des dénigrements. Mises en cause, ces femmes finissent par sombrer dans une dépression et regrettent d’avoir porté plainte« , note l’avocate, en concluant que « l’objectif est, bien sûr, de les contraindre au silence« .
Certes on est pas obligé de dire, comme Gisèle Halimi : « Comment voulez-vous croire qu’une simple femme de ménage, noire, mère célibataire de surcroît, ne dise pas la vérité ? Quel serait son intérêt ? »
Mais on ne pourra s’empêcher de trouver son cri du cœur plus inspiré que celui du néo-conspirationniste Jack Lang qui a expliqué au JT de David Pujadas « On a envie de se payer un Français influent » avant d’expliquer sans complexes que son ami DSK n’aurait jamais dû être emprisonné « alors qu’il n’y a pas mort d’homme »…
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