Alors que la France entière a les yeux tournés vers New York, et qu’on comptabilise un nombre record d’arrêts-maladie, d’absences plus ou moins justifiées et de prolongements sauvages du pont de l’Ascension, l’Américain moyen, lui, ne semble plus guère se passionner pour DSK.
Certes il y a des dizaines de journalistes qui font le pied de grue depuis l’aube devant le siège de la Cour Suprême de l’Etat de New York, mais la quasi-totalité d’entre eux sont des envoyés spéciaux venus exprès depuis Paris pour couvrir la troisième comparution devant un juge de l’ancien patron du FMI. Pour diffuser en direct le prévisible « Non coupable, votre honneur », TF1 et France2 modifieront même leurs grilles: du jamais vu depuis le mariage de Kate et William.
En revanche, du côté des indigènes, le feuilleton judiciaire de DSK ne fait plus guère recette. Ne cherchez pas DSK en une du New York Times de ce matin, ni même sur la pages d’accueil de son site, vous perdriez votre temps. Plus surprenant encore, même le New York Post a lâché la grappe à son Perv favori, totalement absent des nouvelles du jour.
Le Post parle bien d’un grand hôtel, mais c’est du Dream Hotel de la 17ème rue qu’il s’agit et de son restaurant, dont le chef vient de lancer le concept de « neurogastronomie »
Le tabloïd évoque aussi longuement un scandale plus ou moins sexuel, mais c’est celui d’un candidat à la mairie de New York éclaboussé par une sombre histoire de photo en slip sur Twitter.
Enfin, nos collègues trash s’acharnent aussi sur « le juriste le plus détesté de New York », gentiment qualifié par eux d’ «avocat du diable ». Sauf que ce vilain monsieur n’est pas Ben Brafman, mais Maitre Joseph Tacopina, qui vient d’obtenir, contre toute attente, l’acquittement de deux policiers accusés de viol…
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