Grâce au Wall Street Journal, la planète entière sait désormais que DSK a une vie privée extra conjugale. Le président du FMI a reconnu les faits- tout en se défendant farouchement qu’ils aient donné lieu à un quelconque favoritisme professionnel, ce dont l’accuse le WSJ et qui pourrait entraîner sa destitution. On se gardera bien de penser quoi que ce soit du volet supposément népotique de l’affaire. La direction du Fonds Monétaire International a toujours été l’objet de bien des convoitises : on n’a aucune raison d’exclure a priori une manœuvre de déstabilisation montée de toutes pièces. Quant au côté privé de l’affaire, on y réfléchira à deux fois avant d’accabler nos indiscrets confrères américains pour cet outing rien moins que délicat : dès juin dernier, DSK avait été dénoncé comme dragueur impénitent sur le blog de Jean Quatremer, spécialiste des questions européennes à Libération. Voilà ce qu’on pouvait y lire : « Le seul vrai problème de Strauss-Kahn est son rapport aux femmes. Trop pressant, il frôle souvent le harcèlement. Un travers connu des médias, mais dont personne ne parle (on est en France). » C’est donc un peu grâce à vous, cher Jean Quatremer, si aujourd’hui, tout le monde en parle. Alors, heureux ?
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