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Drag-queen en culottes courtes

L’occasion en or de se poser en martyrs du progressisme


Drag-queen en culottes courtes
D.R

Un atelier controversé, prévu à Mérignac (Gironde) du 26 février au 1ᵉʳ mars, a été annulé au grand dam des consciences molles. Dommage pour les quatre élèves qui étaient inscrits.


Les dirigeants de la maison des jeunes et de la culture de Mérignac (33) avaient prévu pour les vacances scolaires un atelier drag-queen destiné aux ados de 11 à 17 ans. Programme alléchant : port de talons aiguilles, perruques carnavalesques, maquillage à la truelle et, surtout les yeux, le regard. Langoureux et habité, je suppose. Rien de plus urgent à enseigner aux enfants, bien sûr.

Le bon sens gagne

Le but affiché : casser les codes.
On pourrait croire que le bon sens a gagné parce que l’animation a été annulée. Que nenni ! Le retrait décidé par les organisateurs eux-mêmes revêt en fait, de leur point de vue, le doux parfum d’une victoire, l’occasion en or de se poser en martyrs du progressisme. Ils ont cédé, assurent-ils, devant les oppositions de l’association Parents vigilants d’Éric Zemmour et d’un mouvement catholique. Une aubaine ! Pensez, cathos et fachos tout contre !

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Sauf que bien d’autres parents-citoyens s’y opposaient. La contestation venant de la droite-droite, quelques consciences molles – toujours paniquées à la perspective de rater le train du conformisme ambiant – n’allaient pas manquer d’unir leurs voix à celle des dépités. Leur argument, formulé dans Franc-tireur : « Il n’existe aucun précédent d’agression sexuelle par une drag-queen[1] ». Faux. Trois cas parmi d’autres : août 2023, la police britannique arrête Andrew Way, alias Miss Gin, pour pédophilie en ligne. Le 16 février, dans l’Oregon, la police interpelle pour pédopornographie Adam Westbrook, militant du mouvement LGBT les Sœurs de l’indulgence perpétuelle, parodie obscène de l’Église catholique. À Houston, Albert Alfonso Garcia, alias Tiana Maia Nina, a été démasqué en tant que pédophile déjà condamné, après des prestations dans une bibliothèque publique en 2017 et 2018 – et avant un passage à l’acte éventuel. Surtout cette pseudo-défense est totalement hors sujet.
Ce que redoutaient les opposants de Mérignac n’était pas une agression, mais la sexualisation excessive et orientée des jeunes sujets. Ce qui est aussi une forme d’agression.


[1] Paloma Clément-Picos, « Drag-Queens, Bordeaux couine », Franc-tireur, 14 février 2024.

Mars 2024 – Causeur #121

Article extrait du Magazine Causeur




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Ex-prof de philo, auteur, conférencier, chroniqueur. Dernière parution : « Moi, papesse Jeanne », éditions Scriptus Malvas

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