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Douglas Murray: l’Occident, le coupable idéal

L'essayiste britannique est de retour avec "The War on the West". Selon lui, la guerre culturelle est une "menace mortelle"


Douglas Murray: l’Occident, le coupable idéal
Douglas Murray © Sipa/Shutterstock

Dans son nouveau livre (The War on the West, traduction en français prévue en août chez l’Artilleur), l’essayiste britannique Douglas Murray analyse l’offensive culturelle menée contre l’Occident. Plus assoiffés de vengeance que de justice, des idéologues racialistes sont prêts à tout pour détruire notre identité.


Nous sommes en guerre. Certes, il y a une guerre, au sens littéral du terme, avec la Russie, que les puissances occidentales mènent par procuration en Ukraine. Mais il y a aussi une guerre – souvent qualifiée de « culturelle » – contre l’Occident : contre ses valeurs, ses héros, ses systèmes de connaissance, ses musées, ses églises, ses institutions de gouvernement, son économie. Et c’est une guerre menée de l’intérieur. Telle est la thèse du nouveau livre de Douglas Murray qui, dans sa traduction française, s’intitule Abattre l’Occident. Selon lui, on ne doit minimiser ni l’étendue ni les enjeux de ce conflit. Il s’agit, non d’une simple querelle entre intellos ou universitaires, mais d’une lutte existentielle pour notre identité même. La stratégie de l’agresseur est aussi simple que la doctrine militaire russe : les assaillants entourent une cible – institution, statue, réputation, penseur, œuvre d’art… – et la bombardent jusqu’à ce qu’elle soit réduite en poussière, jusqu’à ce que personne ne puisse plus la considérer comme une grande réalisation de l’esprit, l’incarnation d’un progrès social ou une source de fierté. L’attaque est globale, visant tout l’Occident, et aucun pays n’est à l’abri. En France, on se prend souvent pour le village d’Astérix, protégé de ces folies anglo-saxonnes par l’universalisme ou la laïcité, mais ces principes ne sont que deux autres accomplissements de l’Occident à piétiner. Si les assauts commencent sur le terrain psychologique et culturel, ils sont destinés à prendre une dimension juridique et politique et visent la destruction du libéralisme démocratique ainsi que du système capitaliste.

La blanchité, péché originel

Le livre précédent de Douglas Murray, La Grande Déraison, sorti en anglais en 2019, était précurseur par rapport aux événements qui ont suivi le meurtre de George Floyd en 2020. Il fournissait déjà un catalogue succinct des idéologies qui allaient inspirer les revendications les plus extrêmes des déboulonneurs de statues et des émeutiers antifas. Son nouvel ouvrage revient sur ces événements, en révélant leurs causes et la logique de leur enchaînement. Il nous offre un modèle à suivre, proposant des arguments à opposer aux ennemis de l’Occident, tout en préconisant d’adopter un ton calme et patient pour démonter leurs systèmes de pensée pervers. En effet, nous avons trop l’habitude de nous indigner ou de nous esclaffer devant le dernier exemple d’absurdité wokiste. Ce faisant,


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Juin 2022 - Causeur #102

Article extrait du Magazine Causeur




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est directeur adjoint de la rédaction de Causeur.

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