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Double peine

Une agression antisémite sème l’effroi


Double peine
Capture d'écran CNews.

L’agression d’un jeune homosexuel à Pantin par deux Algériens survient dans un contexte géopolitique précis favorisant la montée de l’antisémitisme et le passage à l’acte chez des esprits fragiles ou incultes. Au Parisien, la victime affirme qu’elle ne sait pas si elle restera en France.


Le 8 octobre dernier, à Pantin (93), Noam* était victime d’une triple agression : antisémite, homophobe et une tentative de viol par deux Algériens en situation irrégulière. Les deux agresseurs présumés ont été placés en détention provisoire. « Ce viol, parce que c’est un viol, cela fait partie de ma vie », confie la victime au Parisien. « Être juif et homosexuel en France, c’est la double peine » dit le jeune homme de 22 ans à CNews. Le Parisien relatait sa mésaventure dans son édition de vendredi :

Le 8 octobre, à 20h20, Noam rentre du travail et va au tabac s’acheter des cigarettes, quand il est abordé par deux inconnus qui lui réclament « une clope ». L’un est assez jeune, l’autre, juste un peu plus vieux, semble zoner sur les bords du canal. Les caméras filmeront ces deux hommes, qui n’ont cessé d’importuner les passants. Noam finit par céder et leur tend son paquet. Puis ils le poussent à l’écart. Ils font défiler son compte Instagram et tombent sur le drapeau d’Israël. Les massacres du Hamas ont juste un an. Noam a écrit une story. Puis apparaît un autre symbole aux couleurs arc-en-ciel de la communauté LGBT. À partir de là, les deux hommes partent en vrille, éructent des « sale pédé » et « sale juif ». Toujours sous le choc, Noam affirme qu’il était la « cible parfaite » parce que gay et juif.

Une ligne de téléphone consacrée à l’écoute de plaignants de ce genre d’affaire enregistre une dizaine d’appels par jour. L’histoire de Noam représente un nouveau type d’agression d’après ses avocats : « un schéma d’agression se met en place pour exprimer une volonté de souiller et d’humilier les victimes ».

Comme d’autres Français, mais de façon encore plus fréquente, des élèves juifs subissent du harcèlement et des persécutions à caractère antisémite dans les écoles, des juifs de tous âges sont agressés et violentés dans les rues et les transports en commun.  De plus en plus, ce sont des personnes en situation irrégulière et sous obligation de quitter le territoire qui blessent, violent et tuent. Ces délinquants, partis d’outre Méditerranée pour trouver une terre d’accueil dans un pays plus laxiste envers leurs dérèglements et délits que leur pays d’origine sont les auteurs d’une grande partie des agressions que subissent nos concitoyens et en particulier les juifs depuis le 7 octobre 2023 et la guerre à Gaza.

Qui est responsable de cette situation qui ne fait que s’aggraver ? Bien sûr l’inaction des politiques, voulue ou non, face à l’immigration de masse, contribue de façon significative à augmenter le nombre de populations connues pour leur antisémitisme viscéral, mais c’est aussi dans la population française d’origine, et spécifiquement dans ses élites cultivées que se développe aujourd’hui un antisémitisme qui ne veut pas dire son nom.

Ainsi, Emmanuel Macron, en déclarant que la guerre menée par Israël contre le Hezbollah relève de la barbarie, met de l’huile sur le feu antisémite. Chacun sait désormais le lien qui est fait dans les banlieues entre les événements dramatiques du Proche-Orient et le sort des juifs en France. Cette affirmation du président de la République témoigne d’un contexte géopolitique général qui attribue à Israël la seule responsabilité du désastre actuel à Gaza et au Liban.

En France, l’antisémitisme qui se taisait dans notre pays depuis 1945 a repris vigueur par la grâce d’un antisionisme rabique qui n’est pas uniquement le fait de la France insoumise. La diabolisation des Israéliens et de leur Premier ministre par une partie de l’opinion publique, celle qui a été éduquée dans les universités de la République, désormais envahies par une pensée wokiste aux idées courtes mais à la haine solide, donne de la nourriture intellectuelle à des personnalités incultes et possiblement fragiles qui passent aujourd’hui quotidiennement à l’acte.

Les juifs désormais sont sur le départ pour la première fois depuis longtemps. Chassés des pays arabes à la naissance de l’État juif dont l’existence est non seulement menacée mais refusée depuis toujours, les juifs sentent que leur présence en Occident est remise en question. Alors qu’Israël représentait pour les sionistes le pays qui permettrait aux juifs de ne pas dépendre du bon vouloir et des caprices sanglants de leurs maîtres, les bons esprits d’Occident, manipulés par les mensonges de la propagande islamiste, se permettent ouvertement de douter de la légitimité des actions de défense de l’Etat des juifs.

* Le jeune homme témoigne sous pseudos dans différents médias




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Essayiste et fondateur d'une approche et d'une école de psychologie politique clinique, " la Thérapie sociale", exercée en France et dans de nombreux pays en prévention ou en réconciliation de violences individuelles et collectives.

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