Entré en rébellion ouverte contre Washington, le Texas menace les États-Unis d’une nouvelle sécession. Une idée qui fait son chemin chez les Républicains à la veille des élections générales où les Américains sont appelés à renouveler leurs élus. En cas de nouvelle défaite, leur champion, Donald Trump, sera-t-il le nouveau Jefferson Davis fantasmé d’une nouvelle Confédération sudiste à venir ?
Dépeignant une Amérique du Nord plongée dans une guerre civile terrifiante, le film « Civil War » du réalisateur Alex Garland, dont la sortie en salles est programmée dans deux mois, résonne déjà comme une production prophétique dans un pays plus divisé que jamais à l’approche d’élections générales cruciales.
Etats républicains frondeurs
Face à l’afflux de milliers de migrants traversant la frontière mexicaine pour entrer au Texas, cet État du sud des Etats-Unis a décidé en juillet 2023 d’ériger des kilomètres de barbelés et d’installer des barrières flottantes le long du Rio Grande. Une décision qui n’a guère été du goût de Washington. On ne compte désormais plus les morts et blessés qui ont tenté de traverser ce mur du sang pour vivre le rêve américain.
Confronté aux gardes-fédéraux qui lui ont ordonné de démanteler son mur, Greg Abbott, le gouverneur républicain du « Lone Star State », a refusé d’obtempérer. L’affaire a été portée devant la Cour suprême, qui a statué que ceux-ci étaient légalement autorisés à intervenir avec une pince pour couper cette clôture en fer aux pointes acérées. Loin d’être décontenancé par cette décision, Greg Abbott a invoqué son droit « constitutionnel à se défendre et à se protéger contre cette invasion ». Accusant parallèlement le président Joe Biden
