Quand il évoque les incendies en Amazonie, The Guardian avance une théorie vide de sens.
C’est bien connu, Donald Trump est responsable du réchauffement climatique, de la faim dans le monde et de la recrudescence des punaises de lit dans les quartiers nord de Marseille. Ainsi, le journal de centre gauche britannique The Guardian voit un lien de causalité entre l’achat par la Chine de soja brésilien et les incendies forestiers en Amazonie. Dans un article bourré d’approximations, le journaliste Art Cullen fait croire qu’une main invisible a ordonné le déclenchement des incendies à l’instant même où les autorités chinoises auraient décidé d’acheter leur soja au Brésil en lieu et place du soja américain.
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La guerre commerciale sino-américaine aurait donc indirectement enflammé le poumon de la planète, les méchants agriculteurs brésiliens, encouragés par Bolsonaro, défrichant dans l’espoir de nourrir les Chinois. C’est prêter aux Brésiliens des capacités d’intelligence économique et d’efficience administrative qui leur font défaut : comme tout le monde le sait, ils ne parviennent même pas à gérer les favelas de Rio.
Un seul argument suffit pour faire éclater cette bulle vide de sens : le soja pousse très mal en Amazonie et l’élevage ne s’y épanouit guère. Si on écoutait les vrais spécialistes, on saurait que le grenier du Brésil ne se trouve pas en Amazonie. The Guardian devra trouver d’autres occasions d’accabler Trump et Bolsonaro…
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