Donald Trump a pris des mesures, lui, contre l’esclavage en Mauritanie. Et bizarrement, personne n’en parle…
Donald Trump surprend. Peu de médias ont rapporté le coup de gueule du président américain contre l’esclavage. Au moins de novembre, les États-Unis ont en effet annoncé exclure la Mauritanie de la « loi sur le développement et les opportunités africaines » afin de protester contre le maintien du travail forcé et de l’esclavage héréditaire dans cette république islamique. En fermant l’accès de son marché aux produits mauritaniens, l’administration américaine dénonce au grand jour l’exploitation des Harratines, ces Maures noirs réduits en esclavage. Bien qu’interdit dans la constitution et reconnu crime contre l’humanité par la législation mauritanienne, l’esclavage est plus que toléré dans cette société rongée par la discrimination raciale.
Bien tenté, mais…
Privées de liberté dès la naissance, maltraitées, échangées comme des marchandises, 50 000 personnes y seraient aujourd’hui esclaves. Certains parviennent néanmoins à s’extraire du cheptel humain, comme le député Biram Ould Dah Ould Abeid, rare élu de sa caste devenu l’infatigable défenseur de la cause abolitionniste. Habitué des geôles mauritaniennes, ce petit-fils d’affranchi réclame depuis 2008 la fin de l’esclavage et des droits égaux à ceux de la majorité arabe. En vain. L’un des derniers pays négriers de la planète a peu de chances de plier devant les sanctions américaines. Nouakchott n’est pas Pyongyang.