C’est la consécration pour Greta Thunberg, laquelle a déjà reçu deux doctorats honoris causa.
L’université de Helsinki vient d’annoncer que, le 9 juin, Greta Thunberg recevra le titre de docteur honoris causa pour récompenser son activité de militante écologique.
Les diplômes honorifiques ont été inventés par les universités médiévales afin de reconnaître et de récompenser l’érudition de certains individus sans les obliger à passer des examens. Aujourd’hui, ces diplômes sont devenus des marques de distinction décernées à des personnalités éminentes sans grand lien avec le travail académique.
Dans le cas de Greta Thunberg, ce lien est particulièrement ténu et paradoxal. Il semble que, non seulement la jeune femme de 20 ans n’a pas encore commencé d’études universitaires, mais qu’elle n’a pas passé l’équivalent d’un baccalauréat. En 2019-2020, elle a pris une « année sabbatique » pour voyager, en faisant notamment deux traversées « décarbonées » de l’Atlantique à bord d’un voilier et d’un catamaran – sauf que le déplacement en voilier aurait nécessité six billets d’avion entre l’Europe et les États-Unis pour des membres de l’équipe. En 2018, elle avait refusé d’aller à l’école et a encouragé tous les enfants autour de la planète à faire une « grève scolaire pour le climat ». Malgré cette façon de ne pas rendre service à l’éducation, elle a déjà reçu deux doctorats honoris causa, un de l’université de Mons, en Belgique, en 2019, et un autre de l’université de la Colombie-Britannique Okanagan, en 2021. Curieusement, ce dernier doctorat était en droit. Plus bizarrement encore, celui qui lui sera décerné par Helsinki sera en théologie. Est-ce reconnaître que le changement climatique ne relève plus de la science, mais est hissé au rang de religion?