En matière de terrorisme, Yasin Bhatkal a un CV long comme le bras: attentats, assassinats… Et même bombe nucléaire.
Un tribunal de Delhi, en Inde, vient de formuler de nouvelles accusations contre Yasin Bhatkal, co-fondateur du groupe terroriste des Moudjahidines indiens, et dix de ses associés.
Cette organisation est responsable de 24 attentats à la bombe dans différentes villes indiennes entre 2005 et 2013. Yasin Bhatkal lui-même est un spécialiste de la réalisation de bombes artisanales, appelées « engins explosifs improvisés ». Arrêté en 2013, il a déjà été condamné à mort en 2016 pour son rôle dans tous ces attentats.
Le nouveau chef d’inculpation porte non sur de simples actes terroristes, mais sur un véritable projet pour « faire la guerre » à l’Inde. Des documents et des échanges électroniques trouvés lors de son arrestation montrent une organisation qui apparemment justifiait l’assassinat de non-musulmans au nom du djihad ; trouvait de l’aide pour l’obtention d’armements auprès des guérillas maoïstes au Népal et des groupes djihadistes au Pakistan ; et recevait des fonds via des hawalas, des systèmes de transfert de fonds accusés par différents gouvernements d’être liés au financement du terrorisme.
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Le but de cette organisation ? Yasin Bhatkal aurait projeté de faire exploser une bombe nucléaire à Surate, dans l’État du Gujarat, après avoir évacué tous les musulmans de cette ville de 5 millions d’habitants. L’État du Gujarat a été la scène de violents affrontements entre les hindous et la minorité musulmane à partir des années 1990. Aucun indice n’a été rendu public quant à la manière dont Bhatkal et ses co-conspirateurs entendaient se procurer un tel engin qui n’a rien d’improvisé.
L’Inde reste plus que jamais un pays divisé par la religion. En février, le Premier ministre indien et ancien Premier ministre du Gujarat, l’hindou Narendra Modi, a condamné un documentaire de la BBC l’accusant d’avoir une part de responsabilité dans le massacre d’un millier de musulmans dans cet État en 2002.
En comparaison, la bataille qui se livre en Europe à coup d’accusations d’« islamophobie » et d’« islamo-gauchisme » semble dérisoire.
Sources:
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