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Dijon brûle et nous regardons ailleurs

À quand un référendum citoyen sur les questions régaliennes de sécurité?


Dijon brûle et nous regardons ailleurs
Le quartier des Gresilles à Dijon, le 15 kuin 2020 © DOLIDZE SABRINA/SIPA Numéro de reportage: 00967356_000002

Après une semaine de violences extraordinaires entre populations immigrées à Dijon, un référendum semble promis aux Français. Mais pas du tout sur la sécurité…


Le film « Peur sur la ville » de Henri Verneuil pourrait à lui seul résumer la semaine qui vient de s’achever. Sauf qu’en 2020, la peur n’est pas suscitée par un tueur en série sadique qui s’en prend aux jolies jeunes femmes, mais par des bandes tchétchènes, des antifas, des black blocks et des racailles de banlieues armées. 

En meute, tous viennent saccager, brûler, casser, blesser, se battre entre eux ou contre les forces de l’ordre. Mais peu importe. Peu importe que tout un quartier ait été pris en otage à Dijon quatre jours durant à cause d’un déchainement de violence inter communautaire où seule la loi du talion avait droit de cité. Peu importe que la manifestation des soignants de mardi ait été gâchée par des black bloc et autres antifas issus de l’ultra gauche, venus pour casser du flic. Peu importe, car la priorité du gouvernement ce n’est pas le rétablissement de l’ordre républicain, mais la préservation de la planète !

Chic, enfin un référendum!

En effet, ce week-end c’est la dernière ligne droite pour la convention citoyenne pour le climat. Avec la crise sanitaire, le confinement et ce déconfinement agité, on avait oublié que depuis octobre dernier, 150 citoyens tirés au sort ont participé à cette expérience de démocratie participative, lancée en fanfare par Emmanuel Macron dans la foulée du Grand Débat des gilets jaunes. 

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Pendant neuf mois, ils ont planché sur des mesures destinées à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le sort du monde d’après repose entre leurs mains. Ils ont jusqu’à dimanche pour voter en assemblée plénière les propositions qui seront ensuite présentées à l’exécutif. Certaines pourraient être soumises à un référendum. C’est le souhait formulé par le chef de l’État en janvier. Cet appel à l’expression de la souveraineté nationale sur des questions écologiques serait la première pierre à l’édifice de « ce nouveau chemin » voulu par un Emmanuel Macron, devenu plus Géant Vert et moins Jupiter.

Si ce référendum a lieu, il serait le premier depuis 15 ans, depuis le fameux scrutin du 29 mai 2005 où les Français ont posé leur véto au traité de la constitution européenne qu’on leur vendait comme la panacée. Moins par anti écologisme que par anti macronisme, il existe en 2020 un risque que les Français renvoient dans les cordes de la contestation les mesures écologiques soumises à leur jugement. Le chef de l’Etat envisagerait malgré tout d’organiser ce référendum. 

Le sens des priorités

Mais est-ce le moment d’être au chevet de dame Nature alors que le pays s’achemine doucement mais sûrement vers la sortie d’un état d’urgence sanitaire inédit et s’apprête à présent à connaître une crise économique d’une ampleur que les Cassandres décrivent sans précédent ? Est-ce le moment de parler écologie à l’aune des évènements de ces derniers jours à Dijon et à Paris ? On peut légitimement voir ici de l’inconséquence. 

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Et quitte à entendre la voix du peuple, pourquoi ne pas organiser aussi un référendum concernant l’état de la sécurité dans notre pays ? Que pensent les Français de l’insécurité systématique qui règne dans les zones de non droit gangrénées par les violences inter communautaires sur fond de trafic de stupéfiants ? Pourquoi ne pas leur demander aussi s’ils sont d’accord pour désarmer leur police, et s’ils pensent que les forces de l’ordre sont par nature des racistes systémiques ? Dernière question iconoclaste : en cas d’incapacité à maintenir l’ordre, pourquoi ne pas carrément demander aux citoyens s’il faut faire intervenir l’armée ?

Mais il semblerait que la hiérarchisation des priorités ne fasse pas partie du logiciel politique macroniste !



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